![]() un charme, une chaleur, un tact, bref une humaine intelligence qui atteint sa cible en plein mille17/03/2021
ConcertClassic- Alain Cochard
Liebeslieder Walzer
Léo Warynski et les Métaboles nous gâtent ! Tandis que vient de paraître un magnifique enregistrement intitulé « The Angels » (NomadMusic) – une réussite sur laquelle nous reviendrons bientôt –, le chef et ses chanteurs étaient à la salle Cortot au début du mois pour un programme Liebeslieder Walzer dont la création a eu lieu dans le cadre du Festival de Royaumont, le 20 septembre dernier. Pour ceux qui l’avaient manqué, comme ceux qui l’ont déjà savouré, le bonheur était grand de le retrouver dans le cadre d’un concert diffusé en direct sur la plateforme Recithall. Inspiré par le thème de Der Leiermann, dernière pièce du Winterreise schubertien, le Canon op. 113 n° 13 sur un poème de Rückert « Einförmig ist der Liebe Gram » (le chagrin d’amour est monotone) introduit de façon mystérieuse et prenante l’auditeur dans un labyrinthe qui se prolongera jusqu’aux Liebeslieder Walzer, placés en conclusion. De part en part, l’oreille est séduite par la qualité de la réalisation, tant en ce qui concerne l’intonation que la souplesse de la phrase, l’équilibre entre les lignes et le relief apporté au texte musical. On n’est pas moins admiratif du sens de la caractérisation avec lequel chaque pièce est explorée, qu’il s’agisse de compositions de jeunesse, pleines de charme, tel l’Opus 31, ou de réalisations tardives, et, bien évidemment, dans la première série des Liebeslieder Walzer que Warynski et ses chanteurs abordent avec un charme, une chaleur, un tact, bref une humaine intelligence qui atteint sa cible en plein mille. À cette justesse du propos, la présence pour l’accompagnement des chanteurs d’un piano Streicher de 1847 (prêté par La Nouvelle Athènes), que se partagent Yoan Héreau et Benjamin d’Anfray, apporte beaucoup par la dimension intimiste de la sonorité – parfaitement en situation dans la merveilleuse acoustique de Cortot. Un instrument qui, à quatre mains, permet deux très opportunes parenthèses pianistiques avec les Danses hongroises nos 1 et 2 et quelques valses tirées de l’Opus 39. |
![]() La musique vocale de Brahms, sous la direction attentive de Léo Warynski, parle au cœur autant qu’à l’esprit.14/03/2021
Olyrix - José Pons
Liebeslieder Walzer
Ce nouveau programme de l’Ensemble vocal Les Métaboles dirigé par Léo Warynski, entièrement consacré à Johannes Brahms, présenté en avant-première en septembre dernier en l’Abbaye de Royaumont (lieu privilégié de résidence de ces musiciens et chanteurs) revient, Salle Cortot et en streaming : Avec les Liebeslieder Walzer de Johannes Brahms, Léo Warynski ouvre une nouvelle page plus romantique au sein de la programmation déjà riche de son ensemble vocal Les Métaboles. Il a souhaité pour ce faire mettre en valeur un piano à queue de Johann Baptist Streicher datant de 1847, aimablement prêté par La Nouvelle Athènes, Centre des Pianos Romantiques. Cette marque de piano était la préférée du compositeur, qui a beaucoup écrit et joué sur cet instrument durant sa période de maturité artistique, ceci jusqu’à sa disparition en 1897. Sur ce projet, Léo Warynski a collaboré avec deux pianistes spécialistes de l’interprétation sur piano d’époque, Yoan Héreau et Edoardo Torbianelli, ce dernier malheureusement retenu en Italie du fait des contraintes sanitaires est remplacé par le jeune et talentueux chef de chant Benjamin d’Anfray actuellement en résidence au sein de l’Académie nationale de l’Opéra de Paris. L’entente artistique des deux pianistes, qui jouent donc à quatre mains, apparaît idéale et particulièrement flagrante. Sur cet instrument qui résonne de façon toute particulière au sein de la petite Salle Cortot, conçue toute en bois, loin du flamboiement des pianos de concert modernes, les Liebeslieder Walzer pour 8 solistes vocaux, se parent d’une authenticité basée sur l’émotion première et sur la saveur de l’essentiel. Les voix se mêlent et se démêlent dans un camaïeu de couleurs et de timbres, ce dans une intimité propice et presque bienveillante. La musique vocale de Brahms, sous la direction attentive de Léo Warynski, parle au cœur autant qu’à l’esprit. En première partie de soirée, l’émotion déjà démontre sa présence avec deux canons de l’opus 113 (7 et 13) durant lesquels les solistes vocaux font preuve d’une maîtrise complète et d’une qualité d’ensemble de premier plan, aspects significatifs renforcés par l’interprétation a cappella du Weltliche Gesänge (chants profanes) opus 42. Les Danses hongroises 1 et 2 pour piano à quatre mains et plusieurs courtes Valses de Brahms tirées de l’opus 39 complètent une soirée de qualité qu’il est possible de retrouver, soit sur la plateforme en ligne Recithall ou au Floréal Musical d’Épinal le 21 mai prochain. |
![]() ... la pureté de la couleur chorale et la précision du chant09/03/2021
premières loges - Gilles Charlassier
Liebeslieder Walzer
Six mois avec un premier concert à Royaumont en fin septembre 2020, où la relative accalmie de la pandémie avait autorisé le public, c’est à huis clos, salle Cortot, et avec une diffusion sur RécitHall, que l’ensemble Les Métaboles redonne, en ce vendredi 5 mars 2020, le programme articulé autour des Liebeslieder Walzer de Brahms, qui, par ailleurs, met en valeur un piano d’époque, confié aux doigts de Yoan Héreau et Benjamin d’Anfray, ce dernier remplaçant Edoardo Torbianelli, retenu par les restrictions imposés aux déplacements internationaux en ces temps de crise sanitaire et politique. La soirée s’ouvre sur deux Canons de l’opus 113, n°s 7 et 13, reprenant deux lieder du Winterreise de Schubert. Si le rubato de l’écriture romantique est moins familier aux solistes des Métaboles, experts dans le répertoire contemporain, la pureté de la couleur chorale et la précision du chant sert la lisibilité de la polyphonie comme celle du texte et d’émotions distillées avec une belle pudeur. On retrouve cette retenue dans les deux Quartette op. 112a et les trois Quartette op. 31, dans lesquels le dessin vocal esquisse de délicates aquarelles, équilibrées avec soin. Les Weltliche Gesänge op. 42 confirment ce cisèlement du matériau, dans une évidente alchimie entre le verbe et la texture chorale éclairant la musicalité de la langue allemande. Ce corpus est tressé de deux séquences purement instrumentales, à quatre mains, qui mettent en avant la clarté de la sonorité et de l’articulation harmonique de l’instrument, en parfaite symbiose avec l’esthétique défendue par Léo Warynski et son ensemble Les Métaboles. Les deux premières Danses hongroises WoO1, dans leur version princeps pour clavier, distillent un balancement galbant d’élégance la source populaire et folklorique, qui s’affirme également dans les cinq numéros puisés dans le recueil de Walzer op.39 (les n°s 1, 4, 5, 15 et 16). Ce sens de la carrure et de l’expression est magnifié dans le cycle des Liebeslieder Walzer op. 52, qui, dans la déclinaison d’une remarquable variété de configurations aux confins d’un mini-théâtre intime, offre à la plupart des solistes une tribune à sa singularité vocale, sans que ce camaïeu n’altère l’unité de l’ensemble. Le recueil se parcourt ainsi comme un album de miniatures – en un héritage que d’aucuns pourraient dire schumannien. A la fois attentifs aux détails comme à la dynamique et à l’architecture de ce voyage musical, les interprètes livrent une lecture sensible de ces Liebeslieder Walzer refermant une soirée brahmsienne intime qui pourra peut-être rencontrer à nouveau un public autre que derrière un écran, à Epinal, si les restrictions sont levées le 21 mai prochain. |
![]() ...la qualité transcendante du concert de l'Ensemble intercontemporain et du chœur Les Métaboles03/02/2021
Figaro - Christian merlin
Cummings
Mais on retiendra avant tout la qualité transcendante du concert de l'Ensemble intercontemporain et du chœur Les Métaboles dirigés par Léo Warynski. La fluidité et les dégradés de nuances dont il fait preuve dans le très subtil Cummings ist der Dichter confirment un chef de premier ordre. Et comme Boulez préférait la création au musée, justice est rendue à la nouveauté, avec l'éloquent Rite de la nuit noire de François Meïmoun, et surtout le chef-d'œuvre incontestable qu'est le Requiem de Francesco Filidei |
![]() Léo Warynski a apporté une nouvelle preuve de son talent et de son éclectisme28/01/2021
ConcertClassic- Alain Cochard
Cummings
LÉO WARYNSKI DIRIGE LES MÉTABOLES ET L’EIC À LA CITÉ DE LA MUSIQUE (STREAMING) – LE CHOC FILIDEI Presque un an après un superbe disque « Jardin féerique » à la tête de son chœur Les Métaboles, quelques semaines après avoir dirigé avec succès Akhnaten de Philip Glass avec les forces de l’Opéra de Nice, Léo Warynski a apporté une nouvelle preuve de son talent et de son éclectisme à la Cité de la musique lors d’un concert Boulez, Palestrina, Filedei et Meïmoun (avec Les Métaboles et l’Ensemble Intercontemporain) inscrit dans le cadre de la Biennale Boulez. Un rendez-vous sans public diffusé en streaming, auquel la presse pouvait assister avec toutes les précautions d’usage. Son Requiem pour 16 voix et ensemble instrumental (en première française, la création mondiale a été donnée à la Casa da Música de Porto le 20 octobre 2020, sous la direction de Peter Rundel) obéit à la structure classique (Introït, Kyrie, Dies irae, Agnus Dei). «Un fantôme qu’il faut habiter de l’intérieur », dit F. Filidei de sa rencontre avec la forme requiem – forme « morte » à ses yeux –, maintes fois illustrée dans l’histoire de la musique. Quelle rencontre !, et quel choc pour l’auditeur que cette partition d'un seul tenant, d’une densité rare qui, dès les premières notes vous happe, telle une berceuse infernale, et vous tient en haleine une demi-heure durant, jusqu’au libérateur Agnus Dei conclusif, par la nécessité de son propos, la variété de ses textures – et une théâtralité fièrement revendiquée ! Forme morte que le requiem ? En ce début de XXIe siècle, Filidei ajoute en tout cas un authentique chef-d’œuvre à une liste déjà longue. Conclusion purement orchestrale, Le Rite de la nuit noire. Voyage d’Artaud au Mexique pour seize instrumentistes (en création) de François Meïmoun (né en 1979) s’inspire du « rite du soleil » chez les indiens tarahumas. «J’ai voulu composer et mettre en scène une musique droguée », confie le jeune compositeur au sujet d’une pièce, fermement conduite par L. Warynski, qui capte certes l’attention durant ses premières minutes mais se prend trop à son jeu, paraissant bientôt longuette tant par sa répétitivité que son excessive compacité. |
![]() Honneur à Boulez à la Philharmonie par les Métaboles et l’Intercontemporain25/01/2021
Resmusica -Patrick Jézéquel
Cummings
On comprend que Pierre Boulez (1925-2016) ait été séduit par la poésie d’E. E. Cummings (1894-1962), centrée sur la grammaire et radicale dans son exploitation des pouvoirs insoupçonnés de l’écriture, tout comme de ceux de la typographie et de la disposition du texte sur la page. Qu’il le considère ainsi comme « Le » poète (« der Dichter ») et qu’il ait voulu donner à entendre ce qui joue sur les effets de sens les plus imperceptibles, en déplaçant, masquant, défigurant les signes linguistiques et les marques de ponctuation. Elle-même jubilatoire, foisonnante et vibrionnante, Cummings ist der Dichter (1970), superpose les longues tenues vocales et une activité orchestrale fébrile et plus discontinue. Résultat : la fusion heureuse d’une nappe sonore suspendue à sa lente transformation et le surgissement d’événements brefs qui viennent la bousculer. La pièce de Boulez est ainsi perçue, à l’égal du poème de Cummings, comme ce qui arrive. Visiblement heureux de la diriger, Léo Warynski, tel un prédicant, se tourne à la fin en brandissant la partition. Stabat Boulez ! « Cummings » est le titre de cette célébration musicale, sans doute pour insister sur la place éminente que le Verbe y occupe. Composé sur un texte médiéval relatant la souffrance de Marie éplorée devant son fils crucifié, le Stabat Mater (c. 1590) de Palestrina pour huit voix est écrit dans le style antiphoné, seize chanteurs étant séparés en deux chœurs. D’emblée, l’auditeur est porté par ce qui fleure bon le chant grégorien et touche au sublime avec une sorte de détachement, mais sans froideur. Et c’est avec une impression de naturel que les Métaboles portent ce très beau moment flottant où impersonnel rime avec intemporel. La magie que dégage une perfection atteinte, c’est ce que relève Francesco Filidei (né en 1973) au sujet de Palestrina, qu’il cite d’ailleurs dans son opéra Giordano Bruno (2016). Les polyphonies de la Renaissance sont encore là dans son Requiem (2020), commande de l’Ensemble Intercontemporain, des Métaboles et de la Casa da Musica de Porto, donné aujourd’hui en création française. Y alternent, dans une dynamique dramatique, des plages méditatives et des épisodes précipités d’une « théâtralité opératique », comme l’indique lui-même le compositeur. Ainsi le rhombe commence-t-il par nous faire entrer dans la danse du temps, manifestant le présent dans sa permanence et l’inscrivant dans un temps immémorial dans lequel lentement sont gravées par des chanteurs hiératiques (16 en tout) les premières syllabes du requiem. Un climat est posé. C’est magnifique. Les instruments (17 en tout) font progressivement leur entrée, tout d’abord les cordes frétillant dans des tremolos pianissimos, avant que l’orchestre ne gonfle dans un crescendo qui finit par s’éteindre abruptement, comme souvent chez Filidei. Introït, Kyrie, Dies Irae, Agnus Dei : le canon liturgique est respecté à la lettre ; à la musique, et seulement elle, de réinventer un genre ancien et figé. Si la présence lointaine de Ligeti peut se faire entendre dans le Kyrie, le Dies Irae, beaucoup plus charnel, plus fort, plus rythmé, se place sous le signe de Verdi. La tension retombe dans la lente respiration du chant qui s’élève et décline dans une fin apaisée. Le souffle léger du rhombe referme la boucle. Nul doute que le Requiem de Filidei fera date ! Pour finir, une pièce purement instrumentale, commandée par l’Ensemble Intercontemporain et donnée en création mondiale. Le Rite de la nuit noire / Voyage d’Artaud au Mexique (2020) de François Meïmoun (né en 1979) se présente comme une œuvre d’un seul geste lancé sur un pied de guerre dans le registre grave, le beau chaos d’une écriture très serrée et sans aucune relâche. Le compositeur a voulu transcrire l’effet du peyotl sur la musique, qui semble effectivement hallucinée. Du peyotl, petit cactus poussant au Mexique, les indiens Tarahumaras tirent une drogue qu’ils utilisent lors d’un rite de transe. En 1936, Artaud assista à l’un d’eux. Un thème se déploie à plusieurs vitesses, porté par les bois et les cuivres, tandis que les deux timbaliers s’en donnent à cœur joie et que le piano tente d’exister dans sa solitude de soliste. Tout est joué forte et presto. Presque une épreuve pour l’auditeur. Un œuvre réussie pour conclure ce programme, marqué par un engagement total. |
![]() ... la combinaison de clarté dynamique et d'agile énergie qui caractérise Léo Warynski23/01/2021
Olyrix - Charles Arden
Cummings
Naissance et Re-Naissance, passionnées et passionnantes, sont au programme de ce concert capté dans la Cité de la Musique-Philharmonie de Paris. La musique de Pierre Boulez continue ainsi de renaître cinq ans après sa mort, la musique continue de naître avec le fascinant Requiem de Francesco Filidei (né en 1973 et qui avait notamment marqué le monde lyrique par son opéra L'Inondation), d'autant que cette renaissance résonne avec le Stabat Mater de Palestrina (compositeur de la Renaissance musicale : au XVIe siècle à Rome). La musique continue ainsi de renaître même en temps de confinement, captée et à huis clos mais grâce à l'immense travail continu de l’Ensemble intercontemporain, de l'Ensemble vocal Les Métaboles et de Léo Warynski. Le chef rappelle même, avant le concert, combien les musiciens ont besoin de ce retour à la musique et de cette présence physique. Le plaisir de retrouver la musique est ainsi visible et audible, pour ces instrumentistes et chanteurs qui tous et ensemble, exploitent la richesse de leurs timbres individuels au service du projet musical commun (guidés par la combinaison de clarté dynamique et d'agile énergie qui caractérise Léo Warynski). Pourtant, que les timbres et jeux sont riches dans ces musiques ! Une disposition le figure, parmi bien d'autres : les cuivres partagent les pupitres mais chacun a une petite table avec ses différentes sourdines (comme autant de variations sonores à exploiter). La contrebasse à elle seule traduit cette richesse : loin de seulement jouer les utilités en doublant le son du violoncelle dans le grave, elle a ici une place soliste de choix et même d'honneur, au premier rang, en face à la droite du chef (la place d'un premier violoncelle). Cette richesse instrumentale dialogue pleinement avec la richesse vocale dans Cummings ist der dichter de Boulez et le Requiem de Francesco Filidei. La première détaille et nimbe à la fois la fascination des poèmes d'E. E. Cummings (1894-1962). La seconde articule chaque syllabe liturgique du Requiem, avant de ressouder les phrases. Les deux composent un indissociable lien de dialogue entre musique instrumentale et chant : deux plaques tectoniques qui se répondent, résonnent et s'affrontent dans un équilibre savant même dans leurs plus grands éclats d'intensité. Les voix doivent et savent déjà filer, dès les puissantes intensités sur les grands accents, la douceur et longueur de souffle qui se prolongera dans les résonances decrescendo. Les Métaboles mettent la richesse universelles et individuelles des voix dans le Stabat Mater de Palestrina au service de Boulez et Filidei, le motet de la Renaissance tardive étant idéalement placé entre les deux pièces contemporaines. Le concert se referme sur une cavalcade : Le Rite de la nuit noire. Voyage d’Artaud au Mexique (création mondiale de François Meïmoun). De rares clairières musicales sur des mélodies pentatoniques (aux couleurs d'Asie) reconfigurent des rythmes obstinés martelant cette œuvre, constamment intense et frénétique. Une pièce qui aurait bien mieux convenu pour débuter le programme en lançant le geste énergétique, une pièce qui était initialement attendue en deuxième place du programme mais qui a visiblement due être reportée en fin de concert pour aider les musiciens à prendre le temps de se chauffer, de se déconfiner musicalement. Un échauffement qui contribue aussi à ce sentiment de Re-Naissance. |
![]() ...on a la certitude d’avoir assisté à l’éclosion d’une œuvre majeure de notre temps22/01/2021
Toute la Culture - Gilles Charlassier
Cummings
Hommage à une des figures majeures de la musique de la seconde moitié du vingtième siècle – et des premières années du vingt-et-unième, la Biennale Boulez à la Philharmonie de Paris s’affirme comme un des grands rendez-vous de la saison en matière de musique contemporaine. Le programme présenté par Léo Warynski à la tête de l’Ensemble Intercontemporain et de son ensemble Les Métaboles condense idéalement cette inscription de la musique d’aujourd’hui au cœur même du répertoire. C’est avec une pièce relativement peu jouée de Boulez que s’ouvre le concert, Cummings ist der Dichter, pour seize voix et orchestre. Organisée autour de la superposition de la couche vocale, tissu modulatoire de phonèmes plutôt que de mots, et d’une ponctuation instrumentale recherchée et évolutive, la pièce met en valeur la qualité des solistes des Métaboles, avec une articulation aussi souple que précise au plus près de la matière sonore, et que l’on retrouve dans l’admirable décantation du Stabat Mater de Palestrina, interprété dans une disposition de consort quasi intimiste assez en usage dans la musique de la Renaissance. La polyphonie se déploie avec un dépouillement et une pureté qui résonnent comme une évidence, et dont la décantation répond au complexe kaléidoscope boulézien. Créé à la fin de l’année 2020 à la Casa da Musica de Porto, commanditaire conjoint avec l’Intercontemporain, le Requiem, pour voix et ensemble, de Francesco Filidei, donné en première française, est le fruit d’un musicien inspiré en pleine possession de ses moyens. Sans céder à la facilité, l’oeuvre est de celles qui affirment assez de générosité pour attirer vers elles l’auditeur et l’inviter à l’exploration de leur univers musical. Car la richesse de l’écriture, tant orchestrale que vocale, de la pièce façonne une dramaturgie aux confins du rituel, où l’effet s’enracine dans une plongée au cœur du grain sonore. La longue séquence étale inaugurale immerge dans un espace indéfini, teinté de mystère et d’attente, et habité par des couleurs parfois étranges qui se confrontent à la plasticité du silence. Le Dies Irae dégage une puissance irrésistible, où l’empreinte implacable du rythme modèle de façon organique l’entropie harmonique. Le raffinement et le cisèlement des saveurs instrumentales, constant tout au long des quarante minutes de la partition, se conjugue à une authentique jubilation imprégnée d’une spiritualité indifférente aux chapelles religieuses. Cette œcuménisme que l’on retrouve dans une palette aussi large que personnelle n’hésite pas à distiller un lyrisme d’une pureté ineffable, comme dans le Lacrymosa. A la fin de ce Requiem qui, chose assez rare dans la création contemporaine, marque durablement l’auditeur, on a la certitude d’avoir assisté à l’éclosion d’une œuvre majeure de notre temps. Le prolixe et touffu Rite de la nuit noire – Voyage d’Artaud au Mexique de François Meïmoun, autre commande de l’Intercontemporain, donné en guise d’épilogue, contraste par son écriture au fond passablement fruste, propice à une jouissance furieuse, du moins des instrumentistes. Le choix du mélomane, lui, sera sans doute fait. |
![]() Biennale Pierre Boulez - Créations signées François Meïmoun et Francesco Filidei21/01/2021
Anaclase - Bertrand Bolognesi
Cummings
Alors qu’il travaille à Oubli, signal lapidé, une pièce pour douze voix sur des vers d’Armand Gatti (retirée du catalogue) que l’Ensemble Marcel Courau créerait à Cologne à l’automne 1952, Pierre Boulez découvre, à l’invitation de John Cage, l’œuvre du poète étasunien Edward Estlin Cummings. Plongé dans l’univers de Mallarmé qui le conduira, à partir de 1958, à construire Pli selon Pli volontiers considéré par les commentateurs comme son chef-d’œuvre, le musicien fait en 1970 une halte du côté de Cummings dont la poésie lui semble d’emblée offrir une continuité plus ou moins mallarméenne. À sa création à Ulm le 25 septembre 1970, cummings ist der dichter – contrairement à l’allemand qui convoque la majuscule pour chaque nom commun (Dichter) et à la convention de la majuscule pour le nom propre, le titre n’utilise que des minuscules, comme en double-écho à la signature usuelle du poète qui s’en privait (e. e. cummings)– a nécessité deux chefs (Boulez lui-même et Clytus Gottwald), tant la pièce présentait de difficulté. Lorsqu’il la révise en 1986, l’auteur la simplifie considérablement, en favorise la perception optimale et renonce à sa dimension ouverte d’origine. De cette page moins fréquentée conçue pour seize voix mixtes et vingt-sept instruments – parmi lesquels trois harpes, déjà, qui solutionnent les affres de l’écriture pour ce médium –, l’on goûte, dans la lecture vive de Léo Warynski, à la tête du chœur Les Métaboles et de l’EIC, la fort belle profondeur des timbres, mise en relief par la clarté des voix. Après une interprétation subtile du bref Stabat Mater de Giovanni Pierluigi da Palestrina qui en livre toute la finesse, le programme se poursuit par la première française du Requiem pour voix et quinze instrumentistes de Francesco Filidei dont la création mondiale fut assurée par Peter Rundel à la tête du Coro Casa da Música et du Remix Ensemble, le 20 octobre 2020 à Porto. Évoquant volontiers le genre requiem comme « un fantôme à habiter de l’intérieur » dans l’entretien mené par Thomas Vergracht (brochure de salle), le compositeur toscan s’affirme bien conscient du poids du passé, à la fois liturgique et musical : plutôt que d’opter pour une attitude timorée, ce qui aurait d’ailleurs risqué de limiter l’approche au renoncement pur et simple, l’artiste se saisit des archétypes, entre le théâtre appuyé de Verdi pour le Dies iræ et la suspension extatique de Duruflé quant au Kyrie, entre autres références avouées. Après une entrée fort intrigante où accordéon et rhombe se marient dans une sonorité mystérieuse, un ostinato s’enrichit progressivement jusqu’à la rupture, soit l’arrivée du texte : re-qui-em choral espacé, fragmenté, dont frappe la radicale dessiccation. Suspendu aux cloches, le Kyrie se révèle dolent au fil d’une sorte de continuo enveloppant. Des scansions chuchotées donnent au Dies iræ un lustre presque tribal que rehaussent percussions et sifflets. En quasi-surplace, l’électricité répétitive de Rex tremendæ est confrontée à l’instrumentarium inventif cher au musicien. Soudain surgit une manière de chants populaires, séduisante bigarrure surnuméraire bientôt suivie par quelques cris confiés aux instrumentistes eux-mêmes, quand les choristes revêtent le masque actuellement réglementaire. Succédant à l’isolement solistique du Lacrymosa, l’écriture de l’Agnus Dei se pare d’un archaïsme saisissant, pour finir dans le funèbre zéphir liminaire. Auteur du brillant essai La construction du langage musical de Pierre Boulez, François Meïmoun s’est tôt attaché à l’œuvre entière d’Antonin Artaud. En réponse à la commande de l’EIC, il s’est penché sur l’un des textes réunis dans Les Tarahumaras (L'Arbalète, 1955) : Tutuguri, Le rite de la nuit noire et de la mort éternelle du soleil. C’est dans ce texte même que Boulez avait trouvé l’inspiration de Marges, opus imaginé pour Les Percussions de Strasbourg sur lequel il travailla entre 1961 et 1964 sans le mener à terme et dont il reportera dix ans plus tard certains éléments sur Rituel in memoriam Bruno Maderna (1974). En 1936, Artaud rencontre les peuples du Mexique et assiste à leurs rites. Il rédige la description de l’érotique du peyotl dont aujourd’hui Meïmoun se saisit par une danse sans fin, à l’énergie autorégénérante, déroulé de plus en plus rapide auquel se superpose sa coagulation lente, conforme aux propos qu’il a pu recueillir de personnes ayant expérimenté les vertus psychotropes du petit cactus – parmi lesquelles est d’ailleurs extraite la mescaline que fréquenta beaucoup Henri Michaux, autre poète présent chez Boulez dans une œuvre aussitôt retirée du catalogue (Poésie pour pouvoir, 1958). De fait, il y a près de cinq ans François Meïmoun écrivit La danse du peyotl pour piano à quatre mains que Marie Vermeulin et Vanessa Wagner ont créée à l’automne 2016. Le Rite de la nuit noire. Voyage d’Artaud au Mexique pour seize instrumentistes n’est en rien une orchestration de cette page mais l’expression du désir du compositeur d’en étendre l’hyper-registration plus loin encore, grâce aux couleurs mises à disposition de son imaginaire. Une part importante y est accordée aux vents ainsi qu’au piano, socle sur lequel l’omniprésence rythmique se développe, par-delà la convocation d’une percussion parfois explosive. De ce geste déflagrant et répété, varié, condensé, qui prolifère sur lui-même en ses incises fifrées, surgit un lyrisme étonnant. Dans sa Notation II pour orchestre (1980), Boulez explorait comparable forge, à ceci près que cela durait deux minutes : l’œuvre fiévreuse de Meïmoun tient le pari vingt-cinq minutes durant, sans décrocher de cet extraordinaire frémissement textural que conclut un très puissant sforzato libérateur – un tour de force défendu avec engagement et bravoure par l’EIC et Léo Warynski à qui cette création mondiale est confiée. |
![]() Les Métaboles s'impose décidément comme un astre de première importance.18/05/2020
Télérama - Sophie Bourdais
Jardin féérique - album
De Ravel à Saint-Saëns ou Britten, le groupe vocal les Métaboles, nous ouvre les portes de son éden Besoin d'air ? "Jardin féérique", album bucolique, troisième opus des Métaboles, vous tend les bras. On y parcourt ou on y fantasme une nature plus ou moins apprivoisée. Aphrodite, déesse de l'Amour, s'y émeut des sons divins produits par Sainte Cécile, patronne des musiciens, et des créatures surnaturelles peuplent le joli bois d'Ormonde. Les soirées sont longues, méditatives, envoûtantes. Le drame couve quand les oiseaux du paradis reviennent de la guerre, et disparaît lorsque John le paresseux trouve l'amour en coupant des genêts.... |
![]() … Un programme odorant et coloré. A écouter sans modération25/04/2020
La Croix - Emmanuelle Guliani
Jardin féérique - album
Le Jardin vocal de Léo Warynski Dans son dernier enregistrement, le musicien dirige son ensemble les Métaboles dans un programme odorant et coloré. A écouter sans modération « Le programme d'un disque ou d'un concert devrait toujours être harmonieux, parfumé et accueillant comme le plus beau jardin », confie Léo Warynski. A fortiori quand il est tissé d'une guirlande de pièces évoquant la nature, enivrante, apaisante ou, parfois, inquiétante. Passant d'un sentier ombreux à une allé ensoleillée, d'une clairière à une fontaine, l'auditeur-promeneur croise Benjamin Britten ou Camille Saint-Saëns. Du premier "L'Hymne à sainte Cécile" sur un poème mystérieux et sensuel d'Auden ou les "Flower songs" aux fragrances entêtantes ; du second, des romances aimables et caressantes « je serai heureux de contribuer à mieux faire apprécier Saint-Saëns, qui n'a pas toujours bonne presse. Il a eu le malheur d'être le contemporain de génies visionnaires – Berlioz, puis Debussy - , qui, par comparaison, lui ont valu une réputation d'académisme ». La tentation est puissante d'associer aux voix des Métaboles le vocabulaire réservé aux essences rare : texture délicate rehaussée de teintes éclatantes, brillant et flexibilité, raffinement, opulence, griserie et fraîcheur... « Nous cherchons à développer la palette la plus variée et la plus expressive. Un travail qui passe par l'appropriation intime du texte de chaque pièce. Sa signification globale mais aussi la « personnalité de chaque mot, de chaque syllabe... » Et d'expliquer comment la sonorité de la finale « or » de « trésor » doit se distinguer de celle du « ort » de la « mort ». |
![]() La place de premier plan que les Métaboles occupe dans le paysage choral.20/04/2020
ConcertClassic - Alain Cochard
Jardin féérique - album
Près de quatre ans après la sortie d’ « Une nuit américaine », admirable panorama de la production chorale a cappella étatsunienne entre 1920 et le tout début de ce siècle, le chœur Les Métaboles nous gâte à nouveau avec « Jardin féerique », album à dominante française qui vient rappeler la place de premier plan que la formation fondée et dirigée par Léo Warynski occupe dans le paysage choral. |
![]() Un délicieux voyage choral et floral08/04/2020
Sélection Figaro - Thierry Hillériteau
Jardin féérique - album
On ne peut que saluer ici la qualité des équilibres sonores et de la diction des dix-huit chanteurs des Métaboles. Tant dans l'exercice de la transcription (Jardin féérique, adapté de Ma mère L'oye par Thierry Machuel) que le répertoire plus contemporain (Miniwanka de Schafer). Un délicieux voyage choral et floral. |
![]() 5 diapasons01/04/2020
Diapason - Benoit Fauchet
Jardin féérique - album
Ce jardin féérique confirme que l'amateur de choeur a cappella peut désormais compter sur l'ensemble de Léo Warynski. Le jeune chef a la main assez verte pour cultiver un riche territoire et filer la métaphore naturaliste. |
![]() ...un répertoire original et, surtout, une forte identité musicale01/04/2020
5 étoiles Classica - Jacques Bonnaure
Jardin féérique - album
Le son d'ensemble des Métaboles est intéressant, à la fois solide et raffiné, très précis et clair, avec des solistes du plus haut niveau. Il est évident que, sous la direction de Léo Warynski, cet ensemble s'est forgé un répertoire original et, surtout, une forte identité musicale. |
![]() Un programme audacieux, original et intelligemment conçu29/03/2020
Resmusica - Pierre Degott
Jardin féérique - album
L’ensemble Les Métaboles, conduit par son chef et créateur Léo Warynski, poursuit son exploration du répertoire choral a capella. |
![]() Riche sans luxe inutile, l’interprétation des Métaboles séduit toujours par la justesse des dosages27/03/2020
Le Monde - Pierre Gervasoni
Jardin féérique - album
Pour témoigner du niveau d’excellence qu’il a atteint après dix ans d’existence, l’ensemble Les Métaboles ne saurait trouver mieux que la première plage de ce disque. La superbe transcription du "Jardin féérique" de Ravel, réalisée par Thierry Machuel, lui permet de se déployer à l’infini dans un espace choral que viendront ensuite traverser d’autres planètes au séjour tour à tour apaisant ("Romance" du soir de Saint-Saëns), onirique ("La Vallée des cloches", de Ravel, transcrite par l’orfèvre Clytus Gottwald) et hédoniste (diverses pages de Britten). Riche sans luxe inutile, l’interprétation des Métaboles séduit toujours par la justesse des dosages que sait obtenir leur chef, Léo Warynski. En particulier, dans le savoureux "Miniwanka or the Moments of Water", de Raymond Murray Schafer, qui clôt ce parcours enchanteur |
![]() Ovationnés par un public d'abord étonné, puis surpris et enfin conquis30/09/2019
DNA
De Profundis au Festival de Ribeauvillé
Moderniser l'ancien |
![]() Le chœur Les Métaboles s’est illustré avec talent et subtilité17/09/2019
Classique mais pas has been - Nathalie Niervèze
Une nuit américaine au Festival de la Chaise Dieu
Outre les grandes pages du répertoire symphonique toujours interprétées magistralement dans un cadre extraordinaire, le festival de La Chaise-Dieu (Haute-Loire) permet de découvrir des petits bijoux. Découvrez ici l’ensemble vocal Les Métaboles qui se plaît dans le répertoire choral américain. Samuel Barber ? On connaît son Adagio pour cordes. Aaron Copland ? Morton Feldman ? Ces noms ne sont pas inconnus mais connaissez vous Steven Stucky et Eric Whitacre ? Le chœur Les Métaboles s’est illustré avec talent et subtilité dans l’œuvre de ces polyphonistes, certes peu connues, mais dont la musicalité et l’écriture n’a rien à envier à Palestrina, ou à Gesualdo. Ces œuvres aux couleurs tantôt acidulées tantôt jazzy et aux tons sombres ou sensuels – les délicieuses dissonances de Whispers signées Steven Stucky donnent en effet des frissons redoutables – ont chatoyé nos oreilles grâce aux voix chaudes et rondes de l’ensemble. Les Métaboles ont fait preuve de beaucoup de générosité et de simplicité. Tout doux, le To Be Sung on the Water de Barber est une caresse. Les œuvres jouent avec les mots et les sonorité, à l’image de Sleep (Eric Whitacre) qui se termine… en chuchotements ! Chanter a cappella tout un concert relève de l’exploit, que le chœur, dirigé de la main toujours mesurée de Léo Warynski, réussi avec justesse. Nul besoin de toujours vouloir montrer ses muscles donc, car même les petites choses, à l’image de ce beau concert, peuvent séduire le public. |
![]() Des chanteurs libérés de toute tension et encore plus rayonnants..17/09/2019
Diapason - Pierre Rigaudière
The Angels au Festival de Royaumont
La Fondation Royaumont s'anime traditionnellement vers la fin août, sous l'effet de son académie Voix Nouvelles, destinée à de jeunes compositeurs et compositrices - cette année, la parité exacte s'imposait d'elle-même. Cette fois a cappella, Les Métaboles sont, avec leur concert « The Angels », au cœur de la thématique « En vol » du week-end. On décolle effectivement avec un programme concocté par le très efficace Léo Warynski, dont la musique vocale de Jonathan Harvey est le cœur et résonne naturellement avec Byrd, Palestrina et Purcell. La pièce commandée par la Fondation Royaumont à Jack Sheen, ancien lauréat de l'académie, prend facilement place dans ce programme dont elle constitue le versant le plus sombre et vacillant, tendue par des pseudo-répétitions obsédantes. Douce et empreinte d'un hédonisme harmonique qui l'apparente à la veine chorale scandinave et baltique, la musique méditative de Harvey reflète son inspiration bouddhiste. Reprise lors du rappel par des chanteurs libérés de toute tension et encore plus rayonnants, la courte pièce The Angels s'inscrit avec plénitude dans l'acoustique du Réfectoire des moines et illumine la soirée. |
![]() L’excellence vocale des Métaboles12/09/2019
Resmusica - Michèle Tosi
The Angels au Festival de Royaumont
Léo Warynski et Les Métaboles ont choisi de faire dialoguer les œuvres du passé avec celles du présent, dans un concert qui amorce leur résidence de trois ans à la Fondation Royaumont. Le programme est ambitieux, convoquant les instances sacrées, avec Byrd, Palestrina, Purcell et la musique chorale du Britannique Jonathan Harvey. L’Ave verum de William Byrd donne le ton, dans la perfection du contrepoint renaissant et le temps circulaire propice à la contemplation, qu’aucune pièce de la soirée ne viendra vraiment perturber. Même si s’exprime, à travers les pages chorales d’Harvey, une ferveur que nous communiquent ce soir Les Métaboles : dans Plain Songs for Peace and Light notamment, où le compositeur, habité d’une pensée électronique, écrit la ligne vocale et sa réverbération dans l’espace. L’aura résonnante des voix de femmes et le raffinement des textures obtenues au sein des pupitres nous enchantent. Come Holy Ghost, invoquant le feu céleste, est une des pièces les plus étonnantes, débutant par l’intonation grégorienne et laissant apprécier la couleur et la flexibilité des voix de l’ensemble, dans une écriture qui se complexifie sans perdre sa transparence. |
![]() Une expertise entre répertoire et création dans le chant choral a cappella09/09/2019
Olyrix - Nicolas Mathieu
The Angels au Festival de Royaumont
Nouvellement en résidence à l’Abbaye de Royaumont, Les Métaboles et leur chef Léo Warynski confirment une expertise entre répertoire et création dans le chant choral a cappella autour d’un programme de musique anglaise. À la thématique de ce premier week-end du Festival de Royaumont (« En vol ») répond « The angels » avec Les Métaboles et Léo Warynski, auréolés du Prix Liliane Bettencourt pour le chant choral en 2018. Avec ce programme, l’ensemble propose un hommage à la tradition chorale anglaise autour de cinq compositeurs brossant autant de siècles : William Byrd, G. P. da Palestrina, Henry Purcell, Jonathan Harvey et Jack Sheen (ce dernier né en 1993 ayant composé pour l’occasion une création intitulée « Fitzgerald pirouette »). Et de révéler les réseaux d’influence, la filiation entre les différentes pages portées sur la scène du réfectoire des moines en privilégiant de manière judicieuse les aller-retour entre les compositeurs plutôt qu’un déroulé strictement chronologique. Les « Remember » introductifs des pièces de Purcell (« Remember not, Lord, our offences ») et de Harvey (« Remember, O Lord ») aux tonalités mineures proches laissent ainsi se déployer progressivement la richesse harmonique du langage musical de ces compositeurs. Une attention particulière reste portée à l’œuvre de Harvey (le choral The angels étant à l’origine du programme) dont le lien intime avec Royaumont comme le décès relativement récent font de ce concert un hommage implicite. Les seize voix des Métaboles se montrent particulièrement en forme. Outre une redoutable justesse de ton dans l’interprétation, elles proposent un son qui a pleinement mûri au fil du temps, choyé in loco par l’acoustique indulgente du réfectoire où la résonance est privilégiée sans brouiller le discours. Le quatuor vocal introductif de l’Ave verum de Byrd (soprano-alto-ténor-basse) donne la tonalité. Depuis les hauteurs de la chaire, la sobre expressivité trouve une pleine incarnation à travers les postures de statues des chanteurs jointes à des attaques millimétrées où la verticalité (sons simultanés, s'écrivant sur une même verticale dans une partition) est imperturbable. L’effectif au complet, les différentes voix en osmose ne laissent rien au hasard, disciplinées et diapason en main. Forts de leur préparation, l’interprétation du répertoire semble sans effort malgré les dissonances rugueuses et parfois difficiles, en particulier dans les pièces de Jonathan Harvey (« Come, Holy Ghost »), sublimées par ce souci du détail relevant l’interprétation entière. La création de Jack Sheen (« Fitzgerald pirouette »), se bornant à l’esquisse, aux lignes ébauchées et à des jeux de dissonances très attendus, parvient cependant à le déstabiliser quelque peu et à lui faire perdre cette assurance inébranlable jusqu’alors montrée. À deux chœurs, le concert prend une autre dimension. Les Métaboles quittent leur unité, et s’élancent dans une recherche aboutie de spatialisation du son et du travail des textures. Si le Stabat Mater de Palestrina est bien servi sans toutefois marquer, le choral « I love the Lord » au leitmotiv entêtant, comme « The angels » ravissent l'auditoire. La rondeur englobante des nappes de l’un, parfois même entonnées à tue-tête en des balancements, tapisse l’espace d’une toile de fond harmonique sur laquelle viennent se placer les lignes de l’autre. Dans les unissons dépouillés mais consistants tout à la fois, et les moments de monodie, les tenues respectives des différentes voix restent sans faille. Suite aux applaudissements, Léo Warynski rappelle toute la joie ressentie par l’Ensemble pour cette résidence au sein de l’abbaye, enthousiasme dont est assurément pétri ce concert qui augure d’autres belles prestations à venir au sein de ce lieu privilégié pour la musique. |
![]() Les Métaboles, choeur vaillant07/09/2019
Le Monde - Pierre Gervasoni
La résidence des Métaboles à Royaumont
Créé en 2010 par Léo Warynski, Les métaboles est un chœur de chambre qui s’inscrit dans le sillage d’Accentus, fondé deux décennies plus tôt par Laurence Equilbey. |
![]() Qualité et l’homogénéité de la formation chorale04/09/2019
Anaclase - Gilles Charlassier
Mysterious Nativity à Vezelay
Augurant un florilège au parfum d’éternité, l’Hymne des chérubins (Херувимская песнь), sixième séquence de la Liturgie de saint Jean Chrysostome Op.41 de Tchaïkovski (Литургія Святаго Іоанна Златоустаго, 1879). La suavité de la page, où la sentimentalité du compositeur russe s’affirme en une belle décantation, met tout de suite en évidence la qualité et l’homogénéité de la formation chorale, tuilant avec une douceur inspirée les articulations du poème. Né en 1954 à Vilnius, Vytautas Miškinis livre dans O salutaris hostia (1991), écrit au moment de l’effondrement de l’URSS, un condensé de dépouillement, magnifié par la précision des entrées qui n’accuse jamais les attaques. Cette caresse de textures d’une saisissante luminosité ne néglige cependant pas l’expressivité du verbe, jouant dans « Bella premunt hostilia » (« Les armées ennemies nous poursuivent ») d’effets imitatifs qui rappellent La Guerre de Janequin, avant de revenir à l’intimité initiale. Sans intention moderniste, le morceau se distingue par une intemporalité sincère que les pupitres restituent avec une conviction communicative, au point de le resservir en bis. D’Arvo Pärt, référence du refuge en réaction aux tumultes d’un aujourd’hui auquel certains refusent la « beauté », Magnificat de 1989 et Nunc dimittis, de douze ans postérieur, affirment un halo d’apaisement ciselé avec soin, jusqu’aux délicats confins du murmure, avant Странное Рождество видевше (Mystère de la Nativité), page de rituel orthodoxe (en russe, donc) composée en 1991 par Gueorgui Sviridov (1915-1998). On retrouve l’atmosphère de ferveur recueillie, dans un élan maîtrisé, avec un grain d’une pureté admirable qui suit les linéaments d’une jubilation intérieure, jusqu’aux éclats d’Alléluias irisés, en conclusion de chacune des deux strophes et climax suspendu à la fin de la dernière. Du jeune Franco-ukrainien Dimitri Tchesnokov (né en 1982), Trois chants sacrés Op. 43 de 2009 ne démentit pas un monochrome liturgique détaillé sans faiblesse ni redondance au fil de trois numéros (De profundis, Miserere et Pater noster) aux dynamiques formelles complémentaires. Éclaircissant les rangs, Ave Verum Corpus Op.67 pour voix de femmes (créé deux ans plus tard) prolonge cet éther avec une remarquable économie de moyens. Datés de 1983, les Trois hymnes sacrés d’Alfred Schnittke – Je vous salue Marie, Jésus notre Seigneur et Notre Père – reviennent à la langue russe et à l’Église d’Orient, sans trahir le climat installé, quand le bref Свeтй Бoжз (Éternel Dieu) de Sviridov constitue un viatique à l’image des évanescences défendues par Léo Warynski et Les Métaboles, mettant opportunément en valeur les vertus évidentes de l’ensemble. |
![]() De l’étoffe dont sont faits les anges : Les Métaboles à Vézelay27/08/2019
Bachtrack - Tristan Labouret
Mysterious Nativity à Vezelay
Il y aura un deuxième bis. La scène est déserte depuis longtemps, les lumières ont été rallumées mais l’ovation qui salue encore Les Métaboles dans les collatéraux de la basilique de Vézelay incite Léo Warynski, le chef du choeur, à faire demi-tour pour remonter au pupitre. Quelques secondes plus tard, les pépiements surnaturels du O Salutaris hostia de Vytautas Miskinis s’élèvent à nouveau le long des hauts murs centenaires, bientôt rejoints par un choral granitique de voix masculines. On a beau s’y attendre après avoir admiré cette pièce méconnue au début du concert, il est impossible de ne pas frissonner. |
![]() Une expérience sonore exceptionnelle25/08/2019
La Croix - Emmanuelle Giuliani
Mysterious Nativity à Vezelay
Il y a des jours comme cela où tout semble soumis au généreux caprice d’une bonne fée. Le temps est admirable, l’air léger, la musique enthousiasmante. Ainsi ce samedi de la fin août, troisième et (déjà !) avant-dernière journée des Rencontres musicales de Vézelay qui célèbrent leur 20 anniversaire. Une expérience sonore exceptionnelle |
![]() Un engagement plein, avec de l'enthousiasme, de l'énergie07/05/2019
DNA
Guerre et Paix aux Musicales (Colmar)
Données en ouverture, " Dans les tranchées de Lagny " et " La Strasbourgeoise " offrent une vision populaire, intime, de la guerre ; la première oeuvre, anonyme, aborde la Grande Guerre avec allant, la seconde, la guerre de 70 avec les mots et interrogations d'un enfant qui apprend qu'il est orphelin ; l'enchantement, s'il est possible que le malheur des uns puisse faire le bonheur d'autres, est tout aussi patent que pour les trois pièces (texte et musique) de Maurice Ravel évoquant toujours la guerre, pour le " Locus iste " de Bruckner et un motet de Felix Mendelssohn-Bartholdy ; les voix sont envoûtantes, la diction claire, l'engagement réjouissant... et communicatif puisque l' " Ode à la joie ", le quatrième et pacifiste quatrième mouvement de la 9e symphonie beethovenienne, a été donnée avec le concours du public. Pour la création de la " Cantate pour la paix " de Dimitri Tchesnokov, les Métaboles étaient associés à une trentaine d'enfants des classes de quatrième du collège local Victor-Hugo ; chanteuses et chanteurs ont été à la hauteur de l'événement, car ce qui a été propos n'était pas un (petit) tour de chant, approximatif et timide, mais un engagement plein, avec de l'enthousiasme, de l'énergie, une clarté de prononciation, des nuances et une justesse de ton et de rythme... qui ont dû séduire le compositeur, qui en la circonstance avait endossé les habits de pianiste. En configuration habituelle et en compagnie de Marc Coppey, tout à la fois directeur artistique du festival, violoncelliste multicarte et chef d'orchestre (dès ce mardi soir), les Métaboles ont chanté " Svyati " de John Taverner puis " Métamorphoses " de Philippe Hersant, deux opus " dits " de musique contemporaine. Si le premier (1995) est une longue mélopée extatique quasi monodique au texte réduit au minimum mais sans cesse répété par onze voix, le second, composé en 2013 sur des poèmes écrits par des détenus de la centrale de Clairvaux, est tout en violence retenue, comme un cri sourd « maquillé », le violoncelle ne prenant souvent toute sa part, « lamento », que pour souligner 'urgence ou le désespoir latent. Une grande oeuvre... un ensemble à l'unisson. |
![]() Une interprétation superlative01/11/2018
Diapason - Patrick Szernovicz
Io, Frammento da Prometeo de Luigi Nono
Io, frammento da Prometeo de Luigi Nono déploie ses soixante-quinze minutes d’une musique planante, incroyablement raffinée. Bien que faisant appel à un matériau sonore très modeste (chœur de chambre, trois sopranos solistes, flûte basse, clarinette contrebasse, magnifié par un dispositif électronique hors norme), le compositeur vénitien atteint d’emblée une faculté d’expression déconcertante. Et le chœur Les Métaboles et des solistes de l’ensemble Multilatérale dirigés par Léo Warynski en donnent dans le vaisseau de l’église Saint-Paul une interprétation superlative. |
![]() ... l'intensité toujours chevillée au geste de Léo Warynski04/10/2018
ResMusica - Michèle Tosi
Io, frammento da Prometeo de Luigi Nono
L’écoute est exigeante, le temps très étiré mais l’intensité toujours chevillée au geste de Léo Warynski, exemplaire dans cette exécution qui relève de la performance. |
![]() Le chef « en a dans la baguette »03/10/2018
Resmusica - Jean-Pierre Sicard
200 Motels de Zappa
Léo Warynski à la direction, Antoine Gindt à la mise en scène et Philippe Béziat à la vidéo, maîtrisent avec brio la complexité et l’humour de cette oeuvre parfois provocante, souvent drôle et riche de trouvailles musicales dans ses différents styles. |
![]() Un bel engagement vocal et scénique03/10/2018
Concertclassic.com - Jean-Guillaume Lebrun
200 Motels de Zappa
Précise et énergique, la direction de Léo Waryniski crée un bel équilibre entre l’orchestre et les autres musiciens (…) les jeunes chanteuses Aliénor Feix (mezzo) et marina Ruiz(soprano) montrent également un bel engagement vocal et scénique – et on pourrait en dire autant de l’ensemble vocal Les Métaboles. |
![]() Prestation vocale impecable01/10/2018
Olyrix - Cécile Côte
200 Motels de Zappa
L’œuvre, savant mélange de musique classique contemporaine et pop-rock, est servie magistralement par l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg, Les Percussions de Strasbours, Les HeadShakers, le chœur Les Métaboles placés sous la direction efficace de Léo Warynski (…) La chœur Les Métaboles joue le rôle du public de l’émission, fébrilement accroché à leur téléphone portable pour filmer ou faire des selfies. Leur prestation vocale impeccable ne dénote que par quelques imprécisions sur les rythmes frappés. |
![]() Les chanteurs révèlent les subtilités de l’œuvre...28/09/2018
DNA
Io, Frammeto da Prometeo de Luigi Nono
Du rêve et de la mémoire Warynski dirige, gestes souples, une douzaine de chanteurs en mode frontal. Derrière lui, les solistes de l’ensemble Multilatérale apportent leur contribution dans deux passages paroxystiques. Susanna Andersson, de sa voix flûtée, tient le registre suraigu avec une autorité impressionnante. Et Raphaële Kennedy et Emilie Rose Bry incarnent un duo vertigineux et tourbillonnant. (…) Mis en confiance par un Léo Warynski serein, les chanteurs révèlent les subtilités de l’œuvre en les libérant du contexte scénique. |
![]() Les chanteurs se révèlent exemplaires27/09/2018
Libération - Guillaume Tion
200 Motels de Zappa
Les chanteurs, ensuite, qui se préparent depuis quelques mois à ces rôles particuliers, avec des textes souvent outranciers, se révèlent exemplaires. Leur qualité vocale ne surprend pas : ils viennent du lyrique et maîtrisent la partition sans difficulté – ils sont même la plupart du temps sous-utilisés, l’œuvre n’étant pas taillée pour randonner dans les voix de contre ou les forêts d’intervalles héroïques. Mais ils séduisent par l’engagement qu’ils mettent non seulement à donner corps à leurs personnages, mais aussi à attiser l’esprit de l’œuvre. |
![]() Au pupitre, Léo Warynski gérait son (vaste) monde avec souplesse22/09/2018
DNA - Hervé Lévy
200 Motels de Zappa
Au pupitre, Léo Warynski gérait son (vaste) monde avec souplesse, trouvant des équilibres subtils entre les différents protagonistes et faisant joliment entrer en résonance l'orchestre philharmonique de Strasbourg -peu habitué à tel répertoire, mais qui a semblé réellement s'y amuser -, les Percussions de Strasbourg, l'ensemble vocal Les Métaboles (qu'il a fondé) à l'impeccable cohérence et The HeadShakers, groupe dont l'univers oseille entre funk, jazz et échappée hendrixiennes. |
![]() Cette nouvelle version de 200 motels est une grande réussite22/09/2018
Muzik.fr - Frédéric Goaty
200 Motels de Zappa
Des les premiers accords envoûtants, la magie opère et l’irrésistible pouvoir de séduction de la Grande musique zappaienne, qui balance si naturellement entre le savant et le populaire, stimule notre imaginaire. (…) |
![]() Une interprétation précise et souple02/09/2018
Olyrix - Charles Arden
Nature of things
Les Métaboles inaugurent leur résidence à Royaumont dans la nature des choses Savamment construit, le programme reflète en effet les talents et l'identité des Métaboles (récemment salués par le 28e prix Liliane Bettencourt pour le chant choral) : huit artistes vocaux (formation la plus concentrée de cet ensemble modulable) vantent les mérites de l'art, de la nature et du lien entre polyphonie Renaissance et création contemporaine. Le concert dans le Potager-Jardin montre ainsi la modernité du "Chant des oiseaux" de Clément Janequin (1485-1558), l'envoûtement des nomades "Magic Songs" de Raymond Murray Schafer (compositeur écologiste, théoricien et enseignant canadien, né en 1933) avant "The Nature of Things", une création mondiale de Diana Soh (née à Singapour en 1984, et ayant composé cette oeuvre à l'issue d'une résidence à : un beau passage de relais donc avec Les Métaboles qui y entament la leur). Parfaite entrée en matière, la pièce de Janequin associe déjà deux qualités cardinales des oeuvres suivantes : une interprétation précise et souple (à l'image de la direction du chef) et un effet de dissémination bruitiste doucement amplifiée par la vingtaine de haut-parleurs. Ceux-ci exprimeront leur plein potentiel en diffusant les retouches en temps réel sur la dernière pièce, avant cela ils soutiennent délicatement sans les trahir, les sons bouches fermées et aspirés des inuits mais également le cri du loup auxquels rend hommage "Magic Songs" de Raymond Murray Schafer. |
![]() Les chanteurs donnent une vitalité galvanisante à l’ensemble04/07/2018
ResMusica - Michèle Tosi
Le jour juste avant l'océan
Cendo croise les univers dans le jour juste avant l'océan La tâche de Léo Warynski est aussi délicate que bien assumée, au sein d’un univers oscillant entre contrainte et liberté, équilibre des forces et excès de son. Les chanteurs donnent une vitalité galvanisante à l’ensemble et l’énergie passe d’un ensemble instrumental à l’autre. Le titre de cet OMNI reprend celui de Bernard-Marie Koltès, "La nuit juste avant la forêt", dont Raphaël Cendo modifie les termes, préférant quant à lui filer la métaphore de la vague et de la submersion. |
![]() Soirée exceptionnelle16/06/2018
L'Alsace - Hélène Bléger
Est-Ouest, d'un continent à l'autre
Le programme panorama était dédié au répertoire européen « d’un continent à l’autre, est-ouest », interprété a cappella par les voix cristallines et généreuses des sopranos, et des basses profondes et puissantes. Dirigé par Léo Warynski, chef d’orchestre et ancien membre de la Maîtrise de garçons de Colmar, tout comme Guillaume Ory avec sa basse profonde, ce concert a offert une carte de visite prestigieuse tout au long de cette soirée exceptionnelle vécue intensément par les mélomanes. |
![]() Une parenthèse divine dans une vie de mélomane13/06/2018
DNA
Est-Ouest, d'un continent à l'autre
D’une rare intensité émotionnelle, le concert vocal produit pas l’ensemble Les Métaboles mardi soir à l’église Saints-Pierre et Paul d’Eguisheim a littéralement comblé un public venu en nombre. Le geste précis, calme et professionnel, le chef de chœur Léo Warynski a emporté ses chantres dans un voyage extraordinaire d’Est en Ouest, d’un continent à l’autre comme l’annonçait si bien le titre du concert. Des pièces interprétées avec pureté par l’ensemble des chanteurs laissant s’échapper de profondes basses ou d’époustouflantes tessitures de ténors. Une harmonie vocale qui laissait sans voix le public médusé. (…) Il était dès lors très difficile de quitter les bancs de l’église lorsqu’inexorablement allait prendre fin ce concert et, redescendant sur terre, le public devait encore affronter les éléments. Gardant toutefois un souvenir inaltérable d’un moment de pur bonheur, une parenthèse divine dans une vie de mélomane. |
![]() Léo Warynski, qui confirme là sa capacité et celle de son ensemble vocal des Métaboles à rendre mélodieuses les musiques les plus improbables28/05/2018
ConcertClassic.com - Michel Grinand
Le Papillon noir
Création du Papillon noir de Yann Robin - Monologue dans l'au-delà « C’est une musique très énergique, puissante, déconnectée des notions de tonalité et d’atonalité et où le chœur mélange lyrisme et saturation du son pour que sa granulation fusionne avec celle de l’orchestre, témoigne le jeune chef Léo Warynski, qui confirme là sa capacité et celle de son ensemble vocal des Métaboles à rendre mélodieuses les musiques les plus improbables. Diriger le Papillon Noir implique de travailler sur la pulsation et le rythme et de gérer les énergies produites pour dramatiser l’action. C’est une direction très virtuose |
![]() ...grande expertise15/05/2018
Diapason- Pierre Rigaudière
Papillon noir
Voix de l'au-delà au Festival - Les Musiques de Marseille |
![]() Léo Warynski accompagne avec allégresse le développement du discours musical par des mouvements amples et contrôlés01/12/2017
Olyrix - Nicolas Mathieu
Un Noël allemand
Autour d’un programme minutieusement préparé et presque exclusivement dédié aux compositeurs allemands, l’ensemble des Métaboles, dirigé par le talentueux jeune chef Léo Warynski, célèbre Noël au Collège des Bernardins dans une ambiance conviviale. |
![]() Léo Warynski. Le jeune chef qui monte01/11/2017
Classica - Elsa Fottorino
Léo Warynski, Le jeune chef qui monte. |
![]() La précision de la direction de Léo Warynski21/09/2017
Anaclase - Gilles Chalassier
Rothko Chapel
Le lendemain, le week-end se referme dans le réfectoire des moines sur un programme élaboré autour de "Rothko Chapel" de Morton Feldman. Après un Steve Reich apéritif, "Know what is above you", miniature ciselée par Les Métaboles où se reconnaît l'empreinte du minimalisme hypnotique, "Whispers" (hommage à William Byrd) et "Three new motets in Memoriam Thomas Tallis" de Steven Stucky font retentir une décantation archaïsante magnifiée par les lieux comme par la précision de la direction de Léo Warynski. Augmentés de la percussion d'Hélène Colombotti et du célesta confié aux doigts d’Elisa Humanes, ainsi que de l'alto de Maxime Désert, les effectifs invitent à un voyage aux confins de l'éther dans la création que Feldman avait imaginée pour l'installation picturale laissée inachevée par Rothko à Houston. |
![]() La synergie de l’ensemble, l’homogénéité des pupitres et la clarté exemplaire de la diction13/09/2017
ResMusica - Michèle Tosi
Rothko Chapel
Le week-end de la contemporaine à Royaumont Si "Rothko Chapel" a été plusieurs fois donnée dans les mois précédents (notamment au Festival Manifeste), force est de constater que l’expérience d’écoute, renouvelée par l’espace et les interprètes, est chaque fois différente et oujours enrichissante. |
![]() L’esthétique sonore des Métaboles ? Grande adaptabilité, plasticité du son en fonction du répertoire, attention aiguë à l’homogénéité et à la justesse04/09/2017
ConcertClassic.com - Alain Cochard
Une nuit américaine
Léo Warynski, entre chœur et orchestre – Un talent bien partagé |
![]() Les Métaboles ravissent le public avec leur chant impeccable21/08/2017
Ouest France
Une nuit américaine
Les semaines musicales de Quimper Trois rappels. Le public ne pouvait plus laisser partir les chanteurs des Métaboles et leur chef,Léo Waryinski. Il faut dire que le programme était original, peu connu et surtout interprété avec une rare perfection |
![]() Les chanteurs, superbement dirigés par Léo Warynski, ont magnifiquement retracé le climat d’une bien étrange nuit américaine21/08/2017
Le Télégramme - Éliane Faucon-Dumont
Une nuit américaine
Les Métaboles chantent la nuit américaine |
![]() Il faut saluer la grande beauté de l’ensemble, la pureté des timbres et le raffinement de ces jeunes chanteurs qui leur permettent d’avoir une sonorité unique02/02/2017
Classica - Romaric Gergorin
Une nuit américaine (CD)
Une nuit américaine – œuvres de Copland, Barber, Feldman, Whitacre |
![]() Les Métaboles poursuivent leur inscription dans un paysage de l’excellence chorale française12/12/2016
Diapason - Benoît Fauchet
Une nuit américaine
Après six ans d’existence, Les Métaboles poursuivent leur inscription dans un paysage de l’excellence chorale française qui, d’Accentus à Aedes, ne manque plus de valeurs sûres. |
![]() Excellent disque intitulé « Une Nuit américaine »12/12/2016
Concertclassic.com - Jean-Guillaume Lebrun
Une nuit américaine (CD)
La curiosité et l’enthousiasme des Métaboles (…) ont rencontré ceux du public : l’église des Billettes était comble pour un concert qui fait écho à la récente parution sur label NoMadMusic d’un excellent disque intitulé « Une Nuit américaine » (…). L’engagement des chanteurs, sensible tout au long du concert, épouse la direction souple et limpide de Léo Warynski, qui révèle tour à tour le clair et l’obscur, le dense et le ténu. |
![]() Le public est manifestement sorti conquis04/12/2016
ConcertoNet - Jérémie Bigorie
Une nuit américaine
Un tube pour finir : le célébrissime "Agnus Dei", où se distingue, lors de la montée dans l’aigu, le remarquable pupitre de sopranos des Métaboles. Il faut dire que Léo Warynski veille au grain, en bon maître-horloger du tactus propre à chaque morceau : on perçoit un vrai tempérament de chef (d’orchestre) dans cette manière à la fois souple et charismatique de donner les entrées. Venu très nombreux, le public est manifestement sorti conquis par l’expérience, réservant un triomphe aux artistes. |
![]() Les Métaboles excellent dans les nuances30/11/2016
Le Babillard, "Night Songs and Candies" - Loïc Chahine
Une nuit américaine
Les Métaboles excellent dans les nuances et la lecture semble, en fait, ne faire qu’un avec la musique elle-même. |
![]() Léo Warynski pose petit à petit les pièces qui font de lui un grand chef d’orchestre28/11/2016
Radio Classique, le Journal du Classique - Laure Mézan
Une nuit américaine
Léo Warynski pose petit à petit les pièces qui font de lui un grand chef d’orchestre. La musique s’impose comme un choix de liberté pour le jeune chef. Avec un répertoire large de plus d’un millénaire, Léo Warynski se refuse encore à choisir un style ou une époque précise. Ouvrant sans cesse le champ de ses possibles, il a récemment innové en proposant un album puis un concert autour du thème de la Nuit Américaine. |
![]() L'ensemble Les Métaboles se hisse avec cette gravure au premier rang des chœurs européens27/11/2016
France Musique, Sacrées Musiques - Benjamin François
Une nuit américaine (CD)
Le coup de cœur de cette semaine va au nouvel album des Métaboles, Une Nuit Américaine. On est plein d'admiration pour Léo Warynski, ce jeune chef de choeur et d'orchestre, (...) un interprète moderne, tout à fait excellent, et surtout un très fin musicien qui sait parfaitement mener son ensemble. |
![]() Un des meilleurs chœurs français à l’heure actuelle21/11/2016
ResMusica, « A Emporter » - Jean-Baptiste de La Taille
Une nuit américaine
Un programme hors des sentiers battus, assez pointu, par un des meilleurs chœurs français à l’heure actuelle |
![]() Un second enregistrement encore plus abouti12/11/2016
Webtheatre.fr - Olivier Olgan
Une nuit américaine (CD)
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![]() Une réussite telle que celle du programme Une Nuit américaine...12/11/2016
A Nous Paris !
Une nuit américaine (CD)
Une réussite telle que celle du programme Une Nuit américaine, que le chœur Les Métaboles vient d’enregistrer avec le label NoMad Music, mérite d’être fêtée dignement ! |
![]() Un fastueux bouquet d'émotions12/11/2016
Webtheatre.fr - Olivier Olgan
une excellente technique projetée dans un florilège de partitions (…) pour un fastueux bouquet d’émotions. Toujours subtile, l’interprétation est parfaitement maitrisée et ductile. |
![]() Un magnifique disque qui ravira les amateurs de chant choral a capella au plus haut niveau12/11/2016
ConcertoNet - Gilles Lesur
Une nuit américaine (CD)
Un magnifique disque qui enchantera tous les amateurs de chant choral a cappella au plus haut niveau ainsi que les curieux qui veulent découvrir des œuvres rarement entendues dans notre pays. L'exécution met en évidence un ensemble vocal professionnel français de grande qualité sur lequel il faudra désormais compter. |
![]() Sous la direction précise de Léo Warynski, les vingt-huit chanteurs proposent une belle illustration de leurs talent08/11/2016
Forum Opéra - Laurent Bury
Une nuit américaine
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![]() Une des grandes formations chorales françaises08/11/2016
France Musique, En Pistes - Emilie Munéra
Une nuit américaine (CD)
En cette semaine d’élections aux États-Unis, le coup de coeur de En Pistes va au dernier disque de l’ensemble vocal Les Métaboles intitulé Une Nuit américaine. Un disque fait de découvertes qui impose les Métaboles comme une des grandes formations chorales françaises. |
![]() Une époustouflante immersion dans la musique sacrée de l’ancien bloc soviétique08/10/2016
DNA - Christian Wolff
Mysterious Nativity
L’ensemble Les Métaboles signait mardi soir, en l’église protestante Saint-Pierre-le-Jeune, une époustouflante immersion dans la musique sacrée de l’ancien bloc soviétique, a cappella ou accompagné par l’organiste Denis Comtet. Au milieu d’une soirée suspendue durant laquelle le public captif a pu admirer toutes les qualités revendiquées de ce jeune ensemble (…) : homogénéité et justesse exceptionnelles, rondeur de la texture, lecture erratique et objective des partitions. |
![]() Un disque bien beau à conseiller à nos auditeurs12/03/2016
France Musique, émission « En pistes » - Rodolphe Bruneau-Boulmier
Mysterious Nativity (CD)
Un disque bien beau (...) à conseiller à nos auditeurs. Vive la jeune génération ! |
![]() Enregistrement de référence (Magnificat d'Arvo Pärt)11/10/2015
France Musique dans l’émission « La tribune des critiques » - Jérémie Rousseau
Mysterious Nativity (CD)
Une révélation que le choeur Métaboles ! Homogène et équilibrée, voici la version charnelle et engagée par excellence, profonde dans les basses, exaltant les grandes lignes dans l’aigu. On est dans l’appel, dans la prière, et cet étirement du temps cher à Pärt est rendu avec des silences habités, quasi atemporels. C’est aussi la version qui rallie les suffrages du public. |
![]() Le public ovationnait longuement Les Métaboles, leur chef de chœur et leur « chef d’odeurs »12/06/2015
Avant choeur
Une nuit américaine
Sur un fond sonore grave et masculin évoquant les dernières lourdeurs du sommeil, les sopranes donnèrent leurs plus beaux aigus pour traduire, d’un crescendo chromatique aboutissant à un fortissimo débordant les voûtes de l’église, le retour du jour et l’explosion de lumière d’un Agnus Dei magnifique de ferveur. Comme ramené à la conscience, le public ovationnait longuement Les Métaboles, leur chef de chœur et leur « chef d’odeurs », obtenant un double bis qui compléta harmonieusement la soirée. |
![]() Une belle homogénéité12/12/2014
Classica - Bernard Dermoncourt
Le chœur Métaboles fait preuve d’une belle homogénéité, et dans les voix aigus, d’une sensibilité très touchante. |
![]() Die faszinierendste Vokalmusik-Veröffentlichung des Jahres19/11/2014
Brillant Classics - du chroniqueur Sal
Dies ist – zumindest für mich – die faszinierendste Vokalmusik-Veröffentlichung des Jahres. » |
![]() L’homogénéité de l’ensemble ne fait aucun doute12/10/2014
Diapason
Concordances des temps, de Schütz à Hersant
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![]() Une qualité vocale exceptionnelle11/08/2013
Ouest-France
Un choix de répertoire peu interprété, une qualité vocale exceptionnelle, un sens de la nuance et de l’interprétation qui révèlent un travail monumental et un sens de l’écoute très précis. |