Le chœur Les Métaboles s’est illustré avec talent et subtilité

17/09/2019
Classique mais pas has been - Nathalie Niervèze
Une nuit américaine au Festival de la Chaise Dieu

Outre les grandes pages du répertoire symphonique toujours interprétées magistralement dans un cadre extraordinaire, le festival de La Chaise-Dieu (Haute-Loire) permet de découvrir des petits bijoux. Découvrez ici l’ensemble vocal Les Métaboles qui se plaît dans le répertoire choral américain.

Samuel Barber ? On connaît son Adagio pour cordes. Aaron Copland ? Morton Feldman ? Ces noms ne sont pas inconnus mais connaissez vous Steven Stucky et Eric Whitacre ? Le chœur Les Métaboles s’est illustré avec talent et subtilité dans l’œuvre de ces polyphonistes, certes peu connues, mais dont la musicalité et l’écriture n’a rien à envier à Palestrina, ou à Gesualdo.

Ces œuvres aux couleurs tantôt acidulées tantôt jazzy et aux tons sombres ou sensuels – les délicieuses dissonances de Whispers signées Steven Stucky donnent en effet des frissons redoutables – ont chatoyé nos oreilles grâce aux voix chaudes et rondes de l’ensemble. Les Métaboles ont fait preuve de beaucoup de générosité et de simplicité. Tout doux, le To Be Sung on the Water de Barber est une caresse. Les œuvres jouent avec les mots et les sonorité, à l’image de Sleep (Eric Whitacre) qui se termine… en chuchotements ! Chanter a cappella tout un concert relève de l’exploit, que le chœur, dirigé de la main toujours mesurée de Léo Warynski, réussi avec justesse.

Nul besoin de toujours vouloir montrer ses muscles donc, car même les petites choses, à l’image de ce beau concert, peuvent séduire le public.