Chants libres

Après Enchantons l'été en 2020, la Fondation Bettencourt propose Chants libres, une saison d'art choral en France. Plusieurs ensembles se produisent au fil d'une centaine de représentations, avec l'objectif de soutenir l'activité du secteur choral et de permettre des moments de rencontres avec les français, en particulier les plus fragiles et les plus éloignés des pratiques culturelles.

CHANTS LIBRES


Les Métaboles
Léo Warynski, direction

 

Dans la presse...

Chants libres fête l'arrivée de l'été en inondant la France de l'art consommé des meilleures formations vocales du moment

Resmusica - Jean-Luc Clairet - Nightfall

Du 28 au 30 juin, sept régions de France (elles étaient cinq en 2023) accueillent sept ensembles, certains déjà auréolés du prestigieux prix créé par la Fondation Bettencourt Schueller : Aedes, Mélisme(s), Les Cris de Paris, Les Éléments, La Tempête, Musicatreize, Les Métaboles. Le concept entend aussi flouter les frontières entre le grand professionnalisme de ces ensembles réputés et la vibrante passion animant les ensembles amateurs du pays. À l'issue du concert donné dans le plein air en l'Hôtel-Dieu de Dole, nul doute : ambition originelle et concrétisation finale se rejoignent par la vertu d'un programme et d'une direction également passionnants.

Quoi de mieux que la prenante basse obstinée très Einstein on the beach, qui lance le Nightfall de Meredith Monk, longue pièce hypnotique de 1995, pour évaluer d'emblée le potentiel des Métaboles en tutti comme en individualités marquantes ? Léo Warynski convie ensuite l'ensemble jurassien Le Tourdion (et sa cheffe Florence Grandclément) pour un Waternight d'Eric Whitacre dont l'irréprochable osmose répond en moins de cinq minutes à la question de ce qui fait la différence entre un chœur et une chorale. L'envoûtement se prolonge par l'intense émotion infusée par Three songs de Philip Glass, seules incursions a capella du célèbre compositeur américain. L'interprétation que donne Warynski de ces pièces plus retorses que leur immédiate séduction ne peut le laisser supposer, va bien au-delà du seul enregistrement existant (Alan Brind, Crouch End Festival Chorus, CD Silva Classics) : on reste confondu devant le rendu arachnéen du tapis sonore tissé par les fameux battements de croches glassiens servant d'écrin aux mélodies apposées sur des textes bouleversants de Leonard Cohen, Raymond Levesque et Octavio Paz, le dernier (Pierre de soleil) chanté en déploration funèbre du deuxième Quand les hommes vivront d'amour.

Puisque la langue française s'est invitée dans les partitions, Les Métaboles, passé un Calme des nuits de Saint-Saëns sans histoire, délaissent le Nouveau Monde. Le très savant tour de passe-passe de leur arrangeur (Brice Legée) lie, via leurs Clairs de Lune respectifs, Fauré à Debussy. Trois Chansons de Charles d'Orléans plus loin, un autre formidable arrangeur (Christophe Looten) met le soliloquant Erlkönig de Schubert dans la bouche des seize chanteurs des Métaboles pour un voyage au bout de l'effroi, stupéfiant d'intensité. Mais on n'a encore rien entendu. Un troisième arrangeur (Thibaut Perrine) métamorphose carrément les Métaboles en formation vocale symphonique via un « retricotage » d'une virtuosité inouïe de la très rebattue Danse macabre de Saint-Saëns dans sa version pour baryton. Il s'agit là d'une création mondiale, que Léo Warynski donnera en bis après la conclusion du concert par deux « gourmandises musicales » : l'à-propos d'un Chante la vie chante de Michel Fugain avec Le Tourdion réapparu, et surtout une bouleversante Chanson de Prévert gainsbourienne, quasi-opératisée par sa basse solo et son ténor en état de grâce, et très finement jumelée avec son original « kosmien » par la grâce d'un ultime et superbe arrangement inédit (Brice Legée, encore lui). On aura compris que le succès de la soirée aura été aussi celui des arrangeurs.

Léo Warynski ayant remplacé le traditionnel programme papier par de très pédagogiques adresses à son public, proximité et convivialité accrues ne comptent pas pour rien dans cette autre façon de faire circuler la passion de la voix. Une démarche qui, en Bourgogne-Franche-Comté, trouve aussi sa source à Vézelay, à la Cité de la Voix (Centre national d'art vocal créé en 2015), où le fondateur des Métaboles (Lauréat du Prix Liliane Bettencourt 2018) est en résidence depuis 2023.

2025

juin

Dimanche 29 juin 2025 - 16hSinging RavelL'Hexagone à Autun - Chants libres, Cité de la Voix
Samedi 28 juin 2025 - 21hOmbre et splendeurCathédrale d'Autun - Chants Libres, Cité de la Voix
Vendredi 27 juin 2025 - 20hOuest SideThéâtre municipal d'Autun - Chants Libres, Cité de la Voix
2024

juin

Dimanche 30 juin - 15h30NightfallÉglise Notre-Dame - Talant
Samedi 29 juin 2024 - 16hCinq continentsCité internationale de la gastronomie et du vin - Dijon
Vendredi 28 juin 2024 - 20hNightfallMédiathèque de l'Hôtel Dieu - Dôle
2023

juin

Dimanche 25 juin 2023 - 16hUsine à rêves Chants libres - La Compagnie Dumas à Tonnerre
Samedi 24 juin 2023 - 21h30Vox NaturaeChants libres - Esplanade de la Basilique de Vézelay
Jeudi 22 juin 2023 - 20h30Métamorphose(s)Chants libres - Église Notre-Dame de Noyers
2021

décembre

Dimanche 19 décembre 2021Chants libresHalle Verrière - Meisenthal
Samedi 18 décembre 2021 - 17hChants libresÉglise Saint-Matthieu - Colmar
Vendredi 17 décembre 2021Chants libresÉpiceries solidaires et Ephad de Mulhouse et Colmar
Jeudi 16 décembre 2021 - 19hChants libresCentre Pompidou - Metz
2020

juillet

Vendredi 10 juillet 2020 - 19hJardin en-chanté - Enchantons l'étéChâteau de la Neuenbourg - Guebwiller (Alsace)