Ici, tout n’est que spiritualité, sens de l’espace et affinités. À travers les siècles, l’ensemble que dirige Léo Warynski exhume des parentés, souligne des airs de famille, dans une longue lignée de compositeurs touchés par la grâce. Marc-Antoine Charpentier – qui a pu observer lors d’un voyage en Italie ce qu’à Venise on appelait le « cori spezzati » : le dialogue d’ensembles vocaux installés de part et d’autre d’une église – livre un somptueux Salve Regina à trois chœurs. Mais la pièce maîtresse de ce nouveau programme est signée Orazio Benevolo, un musicien méconnu, maître de chapelle au Vatican de 1646 à 1672. Grâce au chef et musicologue Louis Castelain, qui en a patiemment recopié la partition dans une bibliothèque romaine, Les Métaboles chantent pour la première fois depuis le XVIIe siècle cette Messe à quatre chœurs du compositeur italien. Un inédit, en quelque sorte, qui voisine avec celui qu'a écrit la très jeune compositrice lituanienne Juta Pranulyte. Par-delà les époques, par-delà les styles, des musiciens se parlent.
Coproduction Les Métaboles - Fondation Royaumont avec le soutien de la Fondation Bettencourt-Schueller
CORI ALLEGRI, L'ART DES CHŒURS SPATIALISÉS
Gregori Allegri - Miserere
Marc-Antoine Charpentier - Salve Regina
Orazio Benevolo - Messe à quatre chœurs (partition par Louis Castelain)
Juta Pranulyte - Love
Les Métaboles (16 chanteurs)
Viole de gambe, contrebasse, orgue
Léo Warynski, direction