Métamorphose(s)

C’est un programme fascinant, placé sous le signe de la métamorphose, que proposent l'ensemble vocal Les Métaboles et le violoncelliste Marc Coppey, soliste exceptionnel, auteur d’enregistrements de référence et enseignant au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Certaines œuvres se transforment, tels une Chaconne de Bach transcrite pour violoncelle et chœur et l’Agnus Dei de Barber, transcrit pour choeur. D’autres traduisent musicalement la métamorphose, telles l’œuvre éponyme de Philippe Hersant inspirée par les quatre saisons ou la création de la compositrice japonaise Noriko Baba. L’ultime changement d’état, celui du passage de la vie à la mort, est exploré dans Svyati de John Tavener.

Coproduction : Les Métaboles & la Cité musicale - Metz
Avec le soutien de la SACEM

METAMORPHOSE(S)


Jean-Sébastien Bach, Suite n°2, Prélude pour violoncelle
Jean-Sébastien BachChaconne - transcription pour violoncelle et choeur de Noriko Baba
Noriko BabaOndes II
John Tavener, The Lamb
John Tavener, Svyati
Samuel Barber, Agnus Dei

Philippe Hersant, Métamorphoses


Les Métaboles (16 chanteurs)
Marc Coppey, violoncelle 
Léo Warynski, direction 

Extraits...

Philippe - Hersant Métamorphoses

Métamorphose(s), enregistrement de concert à la Cité musicale-Metz- Juin 2023 (Marc Coppey, violoncelle)

Philippe - Hersant Métamorphoses

Métamorphose(s), enregistrement de concert à la Cité musicale-Metz- Juin 2023 (Marc Coppey, violoncelle)

NORIKO BABA - ONDES II

Métamorphose(s), enregistrement de concert à la Cité musicale-Metz- Juin 2023 (Marc Coppey, violoncelle)

NORIKO BABA - ONDES II

Métamorphose(s), enregistrement de concert à la Cité musicale-Metz- Juin 2023 (Marc Coppey, violoncelle)

Dans la presse...

La magie sonore de Métamorphose(s) marque une étape supplémentaire dans l’accomplissement d’un des projets artistiques les plus remarquables de la scène musicale d’aujourd’hui.

Jim Le Pariser - Gilles Charlassier - Métamorphose(s)

Irradiantes métamorphoses musicales à Metz

Artistes en résidence à la Cité Musicale de Metz, Léo Warynski et son ensemble vocal Les Métaboles referment leur saison lorraine avec un programme, Métamorphoses, qui, avec le violoncelle de Marc Coppey, propose une parenthèse extatique nourrie d’échos entre les répertoires. Dans la salle de l’Arsenal, à l’acoustique boisée idéale, plébiscitée à juste titre pour les enregistrements discographiques, les accords du Prélude de la Suite n°2 pour violoncelle de Bach avec lesquels s’ouvrent le concert plongent d’emblée dans un recueillement évident, porté par la concentration d’un jeu qui, dans une définition sonore parfaitement calibrée, n’a nul besoin d’effort pour rencontrer l’auditeur. La réponse que développe la transcription pour violoncelle et chœur de la Chaconne de Bach par Noriko Baba fait entendre une métamorphose contemporaine d’une des plus célèbres pages pour violon sur le texte d’une cantate du Cantor de Leipzig, Christus lag in Todesbanden, BWV 4. A rebours des usages habituels dans l’accompagnement instrumental de l’écriture vocale, le phrasé vocal, sur un tempo ample, prend l’allure d’un écrin décanté pour la volubilité mélodique du violoncelle. Ce n’est que vers la fin de la partition, sur des paroles de louange, que l’équilibre se renverse vers un lumineux frémissement de la ligne de chant. L’intériorité des mots liturgiques est renforcée par celle d’une tessiture plus grave que le violon et d’une patine de l’intention expressive qui se substitue aux brillants chatoiements originels.

Commande passée à la compositrice japonaise pour ce programme, Ondes II, également pour violoncelle et chœur, déploie une mosaïque de gestes sonores sur des Caligrammes d’Apollinaire. Ce parcours poétique à l’apparence éclatée et hétéroclite, où les écholalies syllabiques voisinent avec sifflets et appeaux, distille une ivresse ludique nourrie par un authentique pouvoir évocateur et la précision des pupitres des Métaboles. La netteté des attaques se conjugue à une souplesse soyeuse et aérée des textures, façonnant ainsi la lisibilité du mot et de sa couleur qui est l’une des qualités reconnaissables de l’ensemble que l’on retrouve dans les deux opus de John Taverner.

Une beauté chorale extatique

Pour chœur  seul sur un poème de Blake, The Lamb cisèle une ferveur feutrée avec, à la fin de chacune des deux strophes, des modulations délicates aux vertus hypnotiques que prolonge Sviaty. Sur la lente pulsation du violoncelle isolé en hauteur dans les tribunes arrière de la salle, avec un sens de la scénographie acoustique, le chœur  décline des boucles liturgiques en slavon, dont les répétitions font glisser l’auditeur dans une sorte d’apesanteur quasi mystique. La transcription chorale sur les paroles de l’Agnus Dei par Barber de son Adagio pour cordes s’inscrit dans cette veine extatique, magnifiée par la sensibilité de l’étagement polyphonique sous les mains vigilantes de Léo Warynski. Le voyage se referme avec l’œuvre  qui donne son nom au concert. Cycle de sept mélodies pour chœur et violoncelle sur des textes de détenus écrit dans le cadre d’une résidence artistique, Métamorphoses de Philippe Hersant propose un condensé d’humanité que fait irradier l’excellence engagée des interprètes. Au fil des témoignages poétiques sur le thème des quatre saisons réalisés par les prisonniers au cours d’ateliers d’écriture, l’album fait entendre, dans une belle palette modale, le tic-tac de l’attente, le frémissement ou la tension de l’impatience, parfois la souffrance, une mélopée solitaire, mais encore le voile aérien de l’espoir ou celui des ailes d’un oiseau qui a peut-être le mieux inspiré le compositeur. Si Léo Warynski et Les Métaboles se sont distingués depuis leurs débuts il y a une dizaine d’année par une construction soignée de leurs programmes, la magie sonore de Métamorphoses marque une étape supplémentaire dans l’accomplissement d’un des projets artistiques les plus remarquables de la scène musicale d’aujourd’hui. On attend désormais les reprises et la gravure discographique de ces Métamorphoses.

Plein succès – mérité – pour la première. Léo Warynski maîtrise au plus degré l’art de bâtir un programme, de tisser entre les œuvres quantités de correspondances, évidentes ou bien plus secrètes.

ConcertClassic - Alain Cochard - Métamorphose(s)

Métamorphose(s) par le Métaboles à la Cité musicale-Metz – Correspondances secrètes – compte-rendu

Vingt-quatre heures avant de s’envoler vers l’Argentine pour diriger Einstein on the Beach au Colón de Buenos Aires, Léo Warynski était à l’Arsenal avec ses Métaboles et le violoncelliste Marc Coppey dans un nouveau programme inscrit dans le cadre de la résidence de trois ans (2021-2024) de la formation chorale à la Cité musicale-Metz. Léo Warynski, on l’a plus d’une fois souligné, maîtrise au plus degré l’art de bâtir un programme, de tisser entre les œuvres quantités de correspondances, évidentes ou bien plus secrètes.

Après « Vox Naturae », conçu autour du compositeur canadien Raymond Murray Schafer, en janvier dernier, le chef a une nouvelle fois profité de la liberté que lui offre Michèle Paradon, directrice artistique de l’Arsenal, pour oser un programme aussi singulier que cohérent : « Métamophose(s) »

Un prélude d’abord, tiré de la 2e Suite BWV 1008, tout en simplicité sous l’archet de Marc Coppey ; un Bach on ne peut plus familier. Celui de la Chaconne de la Partita pour violon BWW 1004 l’est plus encore ... mais pas dans l’adaptation qu’en propose Noriko Baba (née en 1972), compositrice japonaise établie en France depuis la toute fin des années 1990. Celle-ci transpose en effet la pièce au violoncelle et, plus étonnant encore, « pose » sur elle le texte de la Cantate BWV 4 « Christ lag in Todesbangen » chanté par le groupe vocal (dans son effectif à 16 chanteurs pour ce concert). L’expérience – double métamorphose, de la musique et du texte – déroute quelque peu au départ, mais le cheminement vers la lumière que traduisent la Chaconne aussi bien que les paroles, le fait vite oublier, pour mieux laisser savourer l’ascension vers l’Alleluia conclusif.

Changement complet d’atmosphère, avec Onde II pour violoncelle et chœur de Noriko Baba, en création. Commande des Métaboles destinée à s’insérer dans le programme « « Métamorphose(s) », la pièce s’inspire des Calligrammes d’Apollinaire ( Voyage plus précisément ; « Adieu Amour ... / Télégraphe ... / Où va donc ce train ... / La douce nuit ... » ). Boîtes à musique, appeaux, bruits de pieds, claquements de mains se mêlent aux interventions des voix : la fragmentation domine cette partition surprenante qui, conduite avec une rare précision par Léo Warynski, fait corps avec la présentation graphique du poème adoptée par Apollinaire : l’auditeur la visualise ... par l’oreille !

Suivent deux morceaux de John Taverner, The Lamb (L’Agneau), pour chœur, sur un poème de William Blake. La musique flotte dans l’espace de l’Arsenal, aussi prenante par la parfaite intonation des chanteurs que l’intensité avec laquelle ils vivent la pièce. Elle fut écrite par le compositeur britannique pour son fils de trois ans, mais procure le sentiment de regarder infiniment plus haut ... Pas de doute à ce sujet quant à Sviaty pour chœur et violoncelle, inspiré par le rite funéraire orthodoxe oriental (Taverner s’est rappelons-le converti à la religion orthodoxe en 1977). Le violoncelle incarne ici le Prêtre et, Marc Coppey, installé en hauteur, côté cour, dans les gradins de fond de scène, noue un fervent dialogue avec le chœur qui, répétant la brève formule implorant la pitié de Dieu, en métamorphose et amplifie la portée. Métamorphose encore que celle du fameux Adagio de Barber dans sa version Agnus Dei – comme une réponse au premier ouvrage de Taverner. Aucune facilité dans l’approche, mais une tenue et une ferveur admirables.

Et « Métamorphose(s) » de se conclure par Métamorphoses de Philippe Hersant, pièce pour violoncelle et chœur de 2013 écrite sur des poèmes de détenus de la centrale de Clairvaux. Rêves de liberté, d’infini, d’amour, paroles émouvantes (dont le septième et dernier poème en corse : « Acellucciu cù e to ale »/Petit oiseau qui a des ailes), sentiments infiniment humains que le compositeur a mis en musique. Léo Warynski souligne la variété de texture de la partition, du n° 4 « Portrait d’un misérable », dont le bruissement-murmure rend volontairement les mots presque incompréhensibles, au n° 6 « Je rêve » qui, après un très belle introduction du violoncelle procure une onirique et troublante sensation de dilation de l’espace – avec de belles interventions du ténor Benjamin Aguirre Zubiri. On n’est pas moins conquis par l’Immortal Bach du Norvégien Knut Nystedt, donné en bis avec une bonne partie de l’effectif installé sur les deux escaliers dans la salle.

Plein succès – mérité  – pour la première exécution d’un programme que l’on réentendra le 22 juin, à Noyers-sur-Serein (Yonne), dans le cadre de Chants libres (1), festival d’art choral itinérant de la Fondation Bettencourt Schueller (2) qui, du 22 au 26 juin, irrigue cinq régions françaises de près d’une cinquantaine de rendez-vous. Si l’occasion se présente à vous : pas une hésitation !

2024

avril

Lundi 1er avril 2024 - 17hMétamorphose(s)Les Musicales de Colmar - Église Saint Matthieu

Les Métaboles et le violoncelliste Marc Coppey, proposent un programme sous le signe de la métamorphose.

Certaines œuvres se transforment, tels une Chaconne de Bach et l’Agnus Dei de Barber, transcrits pour violoncelle et chœur. D’autres traduisent musicalement la métamorphose, telles l’œuvre éponyme de Philippe Hersant inspirée par les quatre saisons ou la création de la compositrice japonaise Noriko Baba. L’ultime changement d’état, celui du passage de la vie à la mort, est exploré dans Svyati de John Tavener.

2023

juin

Jeudi 22 juin 2023 - 20h30Métamorphose(s)Chants libres - Église Notre-Dame de Noyers

Les Métaboles et le violoncelliste Marc Coppey, proposent un programme sous le signe de la métamorphose.

Certaines œuvres se transforment, tels une Chaconne de Bach et l’Agnus Dei de Barber, transcrits pour violoncelle et chœur. D’autres traduisent musicalement la métamorphose, telles l’œuvre éponyme de Philippe Hersant inspirée par les quatre saisons ou la création de la compositrice japonaise Noriko Baba. L’ultime changement d’état, celui du passage de la vie à la mort, est exploré dans Svyati de John Tavener.

Jeudi 8 juin 2023 - 20hMétamorphose(s)Cité musicale - Metz

Les Métaboles et le violoncelliste Marc Coppey, proposent un programme sous le signe de la métamorphose.

Certaines œuvres se transforment, tels une Chaconne de Bach et l’Agnus Dei de Barber, transcrits pour violoncelle et chœur. D’autres traduisent musicalement la métamorphose, telles l’œuvre éponyme de Philippe Hersant inspirée par les quatre saisons ou la création de la compositrice japonaise Noriko Baba. L’ultime changement d’état, celui du passage de la vie à la mort, est exploré dans Svyati de John Tavener.