Symphonie de Psaumes

Créée en 1930, la Symphonie de Psaumes témoigne du fervent retour de Stravinsky à la religion. Inclassable, « cette prière qui mord, cette prière d’acier » comme la qualifiait Leonard Bernstein, parachève une fresque de piété d’une grande force d’évocation, tel un mur d’icônes sculpté dans l’harmonie d’une alliance au sommet entre Les Métaboles et l’Orchestre philharmonique de Strasbourg.

SYMPHONIE DES PSAUMES


Johannes Brahms (1833-1897), Begräbnisgesang op. 13

Anton Bruckner (1824-1896), Messe n°2 en mi mineur pour chœur et instruments à vent WAB 27

Igor Stravinsky (1882-1971), Pater Noster, Symphonie de Psaumes


Les Métaboles
Orchestre philharmonique de Strasbourg
Léo Warynski, direction

Dans la presse...

Trois raretés magnifiquement défendues par Les Métaboles

Crescendo Magazine - Victoria Okada
 - Symphonie de Psaumes

Trois raretés magnifiquement défendues par Les Métaboles

Crescendo Magazine - Victoria Okada - Symphonie de Psaumes

Trois raretés magnifiquement défendues par Les Métaboles

Le 24 août, Les Métaboles a réalisé une cohérence artistique remarquable dans les œuvres de Brahms, Bruckner et Stravinsky, chaque pièce étant abordée avec une finesse et une profondeur qui témoignent d’un travail rigoureux et réfléchi. Dès les premières notes de Begräbnisgesang de Brahms, l’équilibre entre l’orchestre, en particulier les vents, et le chœur est impeccable, offrant une fusion harmonieuse des sonorités. L’excellence des chanteurs homogènes et bien maitrisés, permet de rendre justice à la richesse des harmonies brahmsiennes, où chaque voix trouvait sa place. La Messe n° 2 pour chœur et instruments à vent de Bruckner se distingue par une minutie et une précision rares. Warynski, avec un sens aigu du détail, a su manier le temps avec une justesse qui respecte la solennité de la partition. Cette rigueur a permis de révéler toute la profondeur spirituelle de la musique de Bruckner, sans jamais tomber dans une lourdeur. Les sopranos, bien que parfois légèrement serrés dans les aigus, contribuent à un rendu bien harmonieux. L’ensemble du chœur démontre une cohésion et une consistance de bout en bout. Ici, la dynamique reste mesurée, évitant les triple forte inutils tels qu’on a beaucoup entendu dans les interprétations grandiloquentes au cours du XXe siècle. Warynski a montré que la force de l’œuvre réside moins dans une démonstration de puissance que dans l’expression d’une foi intérieure, vigoureuse mais subtile. Enfin, dans Stravinsky, l’acoustique généreuse de la Basilique a atténué le côté percussif des instruments à vents même dans les moments les plus éclatants. Cette douceur acoustique, presque paradoxale, a permis aux mêmes instruments de se transformer en un tapis sonore délicat, offrant une nouvelle perspective sur l’étrangeté et la complexité de la partition. Cette pièce, exigeante, requiert une concentration soutenue de la part des chanteurs, une attention que chacun a maintenue jusqu’à la dernière note, rendant ainsi pleinement justice à la vision du compositeur. Dans l’ensemble, ce concert s’est avéré être une exploration profondément cohérente de trois univers musicaux distincts, unis par une même exigence de précision et d’intensité émotionnelle.

 

Léo Warynski et Les Métaboles – Répertoires en dialogue

Concert classique - Alain Cochard
 - Symphonie de Psaumes

Léo Warynski et Les Métaboles – Répertoires en dialogue

Concert classique - Alain Cochard - Symphonie de Psaumes

La belle entente des choristes et des souffleurs de l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg a permis à Warynski de dégager avec une rare autorité les lignes de force du Begräbnisgesang de Brahms et de la Messe n° 2 d’Anton Bruckner dans une interprétation pleine de souffle, avant de libérer la formidable énergie de la Symphonie. « Plus je vieillis, plus j’aime la musique de Stravinski », confie le chef. Il en tout cas montré une compréhension intime, reçue avec enthousiasme par le public. En bis, Les Métaboles l’ont gratifié d’une absolue rareté : le Libera me d’Ignaz von Seyfried (1776-1841), compositeur viennois élève de Mozart. Pleine d’échos du Requiem de ce dernier, la pièce fut exécutée en 1827 lors des funérailles de Beethoven.

Une découverte et une manière de signifier que bien des surprises nous attendent encore dans le cadre de la résidence des Métaboles, que ce soit au Rencontres musicales de Vézelay 2025 ou durant la saison ...

Léo Warynski et Les Métaboles – Répertoires en dialogue

Concert classique - Alain Cochard
 - Symphonie de Psaumes

Léo Warynski et Les Métaboles – Répertoires en dialogue

Concert classique - Alain Cochard - Symphonie de Psaumes

La belle entente des choristes et des souffleurs de l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg a permis à Warynski de dégager avec une rare autorité les lignes de force du Begräbnisgesang de Brahms et de la Messe n° 2 d’Anton Bruckner dans une interprétation pleine de souffle, avant de libérer la formidable énergie de la Symphonie. « Plus je vieillis, plus j’aime la musique de Stravinski », confie le chef. Il en tout cas montré une compréhension intime, reçue avec enthousiasme par le public. En bis, Les Métaboles l’ont gratifié d’une absolue rareté : le Libera me d’Ignaz von Seyfried (1776-1841), compositeur viennois élève de Mozart. Pleine d’échos du Requiem de ce dernier, la pièce fut exécutée en 1827 lors des funérailles de Beethoven.

Une découverte et une manière de signifier que bien des surprises nous attendent encore dans le cadre de la résidence des Métaboles, que ce soit au Rencontres musicales de Vézelay 2025 ou durant la saison ...

2024

août

Samedi 24 août 2024 - 21hSymphonie de PsaumesRencontres musicales de Vézelay

Créée en 1930, la Symphonie de Psaumes témoigne du fervent retour de Stravinsky à la religion. Inclassable, « cette prière qui mord, cette prière d’acier » comme la qualifiait Leonard Bernstein, parachève une fresque de piété d’une grande force d’évocation, tel un mur d’icônes sculpté dans l’harmonie d’une alliance au sommet entre Les Métaboles et l’Orchestre philharmonique de Strasbourg.