Singing Ravel

La musique chorale de Ravel est rare mais compte des pépites comme les Trois chansons pour chœur a cappella. Elle semble pourtant trouver un prolongement idéal dans le chant. Ce programme propose de découvrir certaines de ses grandes pages transcrites pour chœur : de Ma mère L'oye à Shéhérazade en passant par La vallée des cloches. De grands compositeurs et arrangeurs ont déjà donné leurs lettres de noblesse à l’art ravelien de la transcription : Gérard Pesson, Thierry Machuel ou Clytus Gottwald. Pour ce programme, les Métaboles ont lancé le défi à Thibault Perrine de transcrire pour la première fois deux œuvres emblématiques de Ravel : Le Boléro et la Pavane pour une Infante défunte. Nul doute que ces nouvelles versions pour chœur permettront d’aborder ces œuvres sous un jour nouveau et inouï !

Projet coproduit par la Cité de la Voix et la Cité musicale-Metz

Partitions de Maurice Ravel - Éditions Durand
Certaines partitions ont été aimablement prêtées par le CEN - centre de ressources dédié à l'art choral.

 

SINGING RAVEL

Maurice Ravel


Pavane pour une infante défunte (transcription Thibault Perrine)
Ma Mère l'Oye (transcription Thierry Machuel)
- Le Jardin féérique
- Pavane de la belle au bois dormant

Ronsard à son âme (transcription Gérard Pesson)
Soupir (extrait des Trois poèmes de Stéphane Mallarmé, transcription Clytus Gottwald)
Toi le cœur de la rose (Extrait de L’enfant et les sortilèges, transcription Clytus Gottwald)
Trois Chansons pour chœur a cappella
- Nicolette

- Trois beaux oiseaux du paradis

Ronde


La vallée des cloches (transcription Clytus Gottwald)
Shéhérazade (transcription Gérard Pesson)
- La Flûte Enchantée
- L’indifférent
Boléro (transcription Thibault Perrine)


Les Métaboles (24 chanteurs)
Léo Warynski, direction

Extraits...

Maurice Ravel - Boléro (Transcription Thibault Perrine)

Enregistrement live

Maurice Ravel - Boléro (Transcription Thibault Perrine)

Enregistrement live

Dans la presse...

Si toute la magie ravélienne se révèle cet après-midi, c’est bien grâce à l’interprétation des Métaboles.

Bachstrack - Tristan Labouret - Singing Ravel

Léo Warynski et Les Métaboles, héros de Ravel à l’Arsenal

Un singulier Boléro vient de clôturer le concert de ce dimanche après-midi à l’Arsenal, et Léo Warynski prend la parole pour avouer sa frustration aux spectateurs venus nombreux. Au grand dam du chef des Métaboles, Maurice Ravel n’a pas composé beaucoup de musique chorale : en tout et pour tout Trois Chansons pour une durée totale qui ne dépasse pas la dizaine de minutes. Fort heureusement, des compositeurs et arrangeurs réputés (Gérard Pesson, Thierry Machuel, Clytus Gottwald) ont signé des adaptations pour chœur a cappella de pièces ravéliennes, ce qui a permis à Warynski d’élaborer un programme 100% Ravel auquel le chef a ajouté une touche créative : à son invitation, l’excellent Thibault Perrine s’est attelé à la confection de deux nouvelles transcriptions, dont le fameux Boléro.

Comme on a pu le constater en un peu plus d’une heure dans la belle Salle de l’Esplanade, les arrangeurs ont bien fait les choses, ajoutant la plupart du temps des paroles qui réinventent intelligemment le texte musical de Ravel. La tâche n’était pourtant pas sans risque ; calquer sur la fameuse Pavane pour une infante défunte le non moins célèbre « Belle qui tiens ma vie » de Thoinot Arbeau aurait pu par exemple tourner au mariage forcé. Mais force est de constater que Thibault Perrine a fait le bon choix : la prosodie du poème du XVIe siècle correspond à s’y méprendre aux rythmes et aux carrures de l’œuvre ravélienne, donnant une fluidité naturelle au phrasé, et l’arrangeur attribue habilement du sens aux voix intermédiaires pour mettre en relief le parcours harmonique. Au sein du programme, seul le texte de Verlaine ajouté à La vallée des cloches ne s’avère pas totalement convaincant, sans doute à cause du caractère très pianistique de la version originale dont Clytus Gottwald ne parvient pas à retranscrire la poésie de timbres purs.

Les deux pièces de Ma Mère l’Oye sont à l’inverse particulièrement émouvantes, le texte de Benoît Richter apportant un sens nouveau au Jardin féérique (à la fois réserve naturelle foisonnante et espace intime) et venant nourrir directement le verbe musical de Thierry Machuel : en conclusion de la pièce, la répétition régulière du mot « souffle » et de ses consonnes finit par donner l’impression saisissante d’une marche dans l’herbe haute balayée par le vent.

Mais si toute la magie ravélienne se révèle cet après-midi, c’est bien grâce à l’interprétation des Métaboles. Du duo de la Pavane de la Belle au bois dormant (Anne-Claire Baconnais et Laura Muller) au grand solo des Oiseaux du Paradis (Lorraine Tisserant), les chanteurs se montrent impeccables individuellement. Quant au collectif, il est tout simplement bluffant. Sous la direction toujours discrète et efficace d’un Léo Warynski extrêmement à l’écoute de ses troupes, c’est un véritable chœur-orchestre, riche en textures et en timbres, qui prend peu à peu possession de l’acoustique idéale de la Salle de l’Esplanade. Aussi à l’aise dans les harmonies étales de Soupir que dans le catalogue virtuose de la Ronde, le chœur finit en apothéose dans le Boléro. La transcription de Thibault Perrine est pourtant exigeante : ici, pas de paroles pour soutenir les notes (ce qui donne tout d’abord envie de retrouver Le Parti d’en rire de Pierre Dac et Francis Blanche…), pas d’effet facile pour éviter l’inconfort des premières minutes à l’orchestration minimaliste. L’arrangeur a opté pour un subtil jeu de timbres, d'onomatopées et de bruitages, tout droit sorti d’une partition de Satie : les chanteurs se métamorphosent les uns après les autres en instruments inouïs, sifflent, jouent de percussions corporelles, imitent la caisse claire et les cymbales… Si le premier tiers de l’œuvre reste ingrat, c’est pour mieux monter en puissance : les dissonances dues à la polytonalité sont assumées avec une intonation toujours claire, la balance entre les différents pupitres est parfaitement équilibrée, le crescendo mené avec une endurance remarquable (René Ramos-Premier tenant la caisse claire avec le sourire !). À voir la réaction du public conquis, il faudra que le chœur se rende à l’évidence et grave d’urgence ce Boléro inédit, en compagnie du reste du programme…

Les Métaboles livrent une prestation électrisante, véritable tour de force qui déchaîne l’enthousiasme du public.

ConcertClassic - Laurent Bury - Singing Ravel

Singing Ravel  par les Métaboles à l'Arsenal de Metz - Transcrire... toute leur âme est là

Lorsqu’on est chef de chœur et que l’on veut faire chanter du Ravel à son ensemble, le bilan est vite fait : l’auteur de Daphnis et Chloé a laissé à peine dix minutes de musique pour chœur a cappella, les Trois Chansons de 1915, dont il avait également écrit les textes. Léo Warynski (photo) a donc naturellement mis cette œuvre au centre du programme « Singing Ravel » que Les Métaboles ont créé l’été passé lors des Rencontres de Vézelay. Trois pièces assez courtes mais contrastées, un triptyque où deux volets comiques encadrent le nettement mélancolique « Trois beaux oiseaux de paradis », qui inclut l’intervention d’un soprano solo (bravo à Lorraine Tisserant !).
Restait à trouver tout le reste, en faisant appel aux travaux de ces bonnes fées des ensembles vocaux que sont les transcripteurs. « Singing Ravel » donne à entendre quatre d’entre eux, chacun ayant sa propre manière d’aborder l’exercice, en fonction de sa personnalité.

On sait l’amour de Gérard Pesson pour Ravel, compositeur dont il est proche par son goût de la concision et des alliances de sonorités inattendues. On lui doit une version chorale d’une mélodie assez rare, « Ronsard à son âme » (1924), et surtout la transcription de deux des trois parties de Shéhérazade : omettant « Asie » (trop long, peut-être), il s’est directement attaqué à « La Flûte enchantée » – où l’on admire particulièrement la prestation virtuose d’Anne-Claire Baconnais, se substituant à la flûte – et à « L’Indifférent ».
 
Thierry Machuel, lui n’a retenu que deux des cinq pièces formant  Ma Mère l’Oye : la « Pavane de la Belle au bois dormant » et « Le jardin féerique » (cette dernière pièce donnait son nom au dernier disque des Métaboles, sorti en 2020).(1) Pourquoi celles-là, et pas « Laideronnette » ou les « Entretiens de la Belle et de la Bête », par exemple ? Peut-être les deux autres se prêtaient-ils mieux à la mise en voix. Il a aussi fallu trouver un texte à mettre en musique, et Thierry Machuel a eu la chance de pouvoir compter sur Gérard Richter pour lui écrire sur mesure un poème adapté aux contours de la partition.

Le même problème a été habilement résolu pour la transcription de « La Vallée des cloches », cinquième des Miroirs : pour passer du piano à la voix, c’est un poème de Verlaine qu’a utilisé Clytus Gottwald. Ce compositeur et musicologue allemand né en 1925 a une façon extrêmement personnelle de concevoir l’exercice de la transcription, avec un résultat assez stupéfiant, comme c’est aussi le cas pour « Soupir », le premier des Trois Poèmes de Stéphane Mallarmé, et surtout pour « Toi, le cœur la rose », bref passage de L’Enfant et les sortilèges, mélodie d’une grande simplicité et que l’orchestre laisse presque à nu dans l’opéra, mais qui, dans la transcription, se transforme et acquiert un scintillement étonnant en étant éclaté entre les 12 voix de femmes réunies pour l’occasion.

Enfin, pour compléter ce programme, Léo Warynski a commandé deux transcriptions nouvelles à Thibault Perrine, dont on connaît notamment le travail de réduction sur des partitions d’opérette pour Les Brigands. La Pavane pour une infante défunte a parfois un peu de mal à s’accommoder du texte de la célèbre Pavane de Thoinot Arbeau, mais on reste bluffé par la version du Boléro imaginée par Thibault Perrine, qui a recours à toutes sortes d’onomatopées, de sifflements, de frappements de pied et de claquements de mains pour traduire vocalement les effets orchestraux de Ravel. Les Métaboles livrent une prestation électrisante, véritable tour de force qui déchaîne l’enthousiasme du public ; les chanteurs en reprendront même les ultimes minutes en guise de bis, suscitant la même euphorie.

Une église comble pour une soirée chorale de haute tenue.

Resmusica - Patrick Jézéquel
 - Singing Ravel

Une église comble pour une soirée chorale de haute tenue.

Resmusica - Patrick Jézéquel - Singing Ravel

Faire entendre Ravel a cappella : c’est la très belle idée exposée par Léo Warynski et les Métaboles dans le cadre des Rencontres musicales de Vézelay, organisées par la Cité de la Voix. Un Ravel revisité par quatre transcripteurs : Clytus Gottwald, Thierry Machuel, Gérard Pesson et Thibault Perrine. Quand le chant choral enfle un univers tout de grâce et de couleur…

Au programme, une douzaine de chants, certains issus d’opus directement écrits pour la voix, ainsi les Trois Chansons, la seule œuvre a cappella de Ravel ; les autres pour instruments, voire orchestre, comme le Bolero, lequel sera un peu la vedette de la soirée. Immersion en douceur avec Pavane pour une infante défunte (1899-1910), transcrite pour chœur par Thibault Perrine, qui viendra saluer en fin de concert. Il emprunte le texte à une autre pavane, très célèbre celle-ci : Belle qui tiens ma vie. La souplesse des voix et l’homogénéité de l’ensemble s’apprécient d’emblée, ainsi que la gestion des effets, comme cette suspension au bord du silence avant la réexposition du thème. Le même Perrine conclura la soirée avec l’étincelant Bolero (1928). Ce succès devenu planétaire, d’ailleurs à la grande surprise de son compositeur, connaît ce soir la même adhésion spontanée du public, qui non seulement a dans l’oreille l’original, mais apprécie les grandes qualités de l’arrangement pour ensemble vocal. Et c’est effectivement un bonheur de voir autant que d’entendre le lent crescendo d’une mélodie répétitive soutenue par un rythme intangible. Les thèmes, chantonnés par une ou deux voix masculines, circulent de pupitre en pupitre puis enflent en étant repris par un nombre croissant de choristes. Félicitations également aux hommes chargés de siffler entre les dents l’ostinato, originellement frappé sur une caisse claire. Un martellement au pied sur l’estrade se fait entendre timidement avant sa propagation générale. A la fin, cet effet de grosse caisse se dédouble lorsque les hommes battent leur poitrine tandis que les femmes se frappent les cuisses. Le pittoresque et l’allégresse de l’œuvre sont rendus avec un certain humour par les sifflotements qui accompagnent les deux thèmes et les « ouah, ouah » des ténors qui les commentent. Plébiscité, le Bolero sera même redonné en partie à l’occasion du second bis.

La difficulté ou la gêne, à l’écoute d’une musique arrangée, c’est la mémoire de la référence dans son effectif originel, et l’on peut regretter que beaucoup de transcriptions, si réussies soient-elles, donnent l’impression de coller à leur modèle. Ce n’est sûrement pas le cas de la Pavane de la belle au bois dormant (1908-1912), adaptée par Thierry Machuel, qui fait entendre distinctement les quatre pupitres, traduisant ainsi l’élégance diaphane de l’univers ravélien. Un sifflotement discret renforce encore l’impression de distance ou de fausse légèreté émanant d’une telle musique comme d’un jardin fleuri. Marquante également est la transcription de Soupir (1913) par Clytus Gottwald, dont le frémissement des voix aigües superposées évoquent irrésistiblement Lux aeterna de Ligeti. Ce morceau est d’ailleurs une commande de Gottwald, qui le créa en 1966, l’année de sa composition, avec son ensemble, la Schola Cantorum de Stuttgart. Certaines pièces tranchent par leur côté joyeux et sautillant, ainsi Nicolette, première des Trois Chansons (1914-1915). D’autres par l’envol de voix solistes, telle La Flûte enchantée (1903), extraite de Shéhérazade et arrangée par Gérard Pesson (né en 1958), où se détache en volutes la soprane Amandine Trenc (sublime !) sur un tapis de notes basses.

Plaisant clin d’œil que celui occasionné par cette 21e édition du festival, qui tisse un lien secret entre deux Apaches, Maurice Ravel (1875-1937) et le chef d’orchestre Désiré-Émile Inghelbrecht (1880-1965). En effet, de 1900 jusqu’à la Première Guerre mondiale s’est réuni le cercle amical parisien auto-baptisé la Société des Apaches, au sein de laquelle ont été créées toutes les œuvres de Ravel. Quant à Inghelbrecht, il passa très souvent ses étés, de 1923 jusqu’à sa mort, dans sa maison de la rue Saint-Étienne, située à quelque 150m de la basilique Sainte-Marie-Madeleine, comme le rappelle une plaque. Une église comble aujourd’hui pour une soirée chorale de haute tenue.

Une église comble pour une soirée chorale de haute tenue.

Resmusica - Patrick Jézéquel
 - Singing Ravel

Une église comble pour une soirée chorale de haute tenue.

Resmusica - Patrick Jézéquel - Singing Ravel

Faire entendre Ravel a cappella : c’est la très belle idée exposée par Léo Warynski et les Métaboles dans le cadre des Rencontres musicales de Vézelay, organisées par la Cité de la Voix. Un Ravel revisité par quatre transcripteurs : Clytus Gottwald, Thierry Machuel, Gérard Pesson et Thibault Perrine. Quand le chant choral enfle un univers tout de grâce et de couleur…

Au programme, une douzaine de chants, certains issus d’opus directement écrits pour la voix, ainsi les Trois Chansons, la seule œuvre a cappella de Ravel ; les autres pour instruments, voire orchestre, comme le Bolero, lequel sera un peu la vedette de la soirée. Immersion en douceur avec Pavane pour une infante défunte (1899-1910), transcrite pour chœur par Thibault Perrine, qui viendra saluer en fin de concert. Il emprunte le texte à une autre pavane, très célèbre celle-ci : Belle qui tiens ma vie. La souplesse des voix et l’homogénéité de l’ensemble s’apprécient d’emblée, ainsi que la gestion des effets, comme cette suspension au bord du silence avant la réexposition du thème. Le même Perrine conclura la soirée avec l’étincelant Bolero (1928). Ce succès devenu planétaire, d’ailleurs à la grande surprise de son compositeur, connaît ce soir la même adhésion spontanée du public, qui non seulement a dans l’oreille l’original, mais apprécie les grandes qualités de l’arrangement pour ensemble vocal. Et c’est effectivement un bonheur de voir autant que d’entendre le lent crescendo d’une mélodie répétitive soutenue par un rythme intangible. Les thèmes, chantonnés par une ou deux voix masculines, circulent de pupitre en pupitre puis enflent en étant repris par un nombre croissant de choristes. Félicitations également aux hommes chargés de siffler entre les dents l’ostinato, originellement frappé sur une caisse claire. Un martellement au pied sur l’estrade se fait entendre timidement avant sa propagation générale. A la fin, cet effet de grosse caisse se dédouble lorsque les hommes battent leur poitrine tandis que les femmes se frappent les cuisses. Le pittoresque et l’allégresse de l’œuvre sont rendus avec un certain humour par les sifflotements qui accompagnent les deux thèmes et les « ouah, ouah » des ténors qui les commentent. Plébiscité, le Bolero sera même redonné en partie à l’occasion du second bis.

La difficulté ou la gêne, à l’écoute d’une musique arrangée, c’est la mémoire de la référence dans son effectif originel, et l’on peut regretter que beaucoup de transcriptions, si réussies soient-elles, donnent l’impression de coller à leur modèle. Ce n’est sûrement pas le cas de la Pavane de la belle au bois dormant (1908-1912), adaptée par Thierry Machuel, qui fait entendre distinctement les quatre pupitres, traduisant ainsi l’élégance diaphane de l’univers ravélien. Un sifflotement discret renforce encore l’impression de distance ou de fausse légèreté émanant d’une telle musique comme d’un jardin fleuri. Marquante également est la transcription de Soupir (1913) par Clytus Gottwald, dont le frémissement des voix aigües superposées évoquent irrésistiblement Lux aeterna de Ligeti. Ce morceau est d’ailleurs une commande de Gottwald, qui le créa en 1966, l’année de sa composition, avec son ensemble, la Schola Cantorum de Stuttgart. Certaines pièces tranchent par leur côté joyeux et sautillant, ainsi Nicolette, première des Trois Chansons (1914-1915). D’autres par l’envol de voix solistes, telle La Flûte enchantée (1903), extraite de Shéhérazade et arrangée par Gérard Pesson (né en 1958), où se détache en volutes la soprane Amandine Trenc (sublime !) sur un tapis de notes basses.

Plaisant clin d’œil que celui occasionné par cette 21e édition du festival, qui tisse un lien secret entre deux Apaches, Maurice Ravel (1875-1937) et le chef d’orchestre Désiré-Émile Inghelbrecht (1880-1965). En effet, de 1900 jusqu’à la Première Guerre mondiale s’est réuni le cercle amical parisien auto-baptisé la Société des Apaches, au sein de laquelle ont été créées toutes les œuvres de Ravel. Quant à Inghelbrecht, il passa très souvent ses étés, de 1923 jusqu’à sa mort, dans sa maison de la rue Saint-Étienne, située à quelque 150m de la basilique Sainte-Marie-Madeleine, comme le rappelle une plaque. Une église comble aujourd’hui pour une soirée chorale de haute tenue.

Un concert ensorcelant et poétique.

Toute la Culture - Orane Auriau
 - Singing Ravel

Un concert ensorcelant et poétique.

Toute la Culture - Orane Auriau - Singing Ravel

En soirée : Singing Ravel par les Métaboles
C’était à la basilique de Vézelay qu’avait lieu le concert fortement attendu en soirée, à 21h. Les Métaboles, placés sous la direction de Léo Warynski nous proposaient un programme original avec « Singing Ravel ». L’entrée en scène était à la fois grandiose et tout en douceur avec la célèbre Pavane pour une infanterie défunte, morceau au caractère lent et nostalgique originairement destiné à la princesse Polignac. L’essentiel des chants étaient des retranscriptions adaptées de l’oeuvre de Ravel, notamment faites par des compositeurs tels que Gottwald, Pesson pour Ronsard à son âme, ou encore Thibault Perrine pour la fameuse Pavane, morceau qui a ouvert en beauté ce concert dans la basilique bourguignonne. Ces retranscriptions rendent par la voix la finesse des compositions de Ravel. 

Un art de la retranscription 
Ce programme s’est voulu être un hommage à l’oeuvre chorale de ce compositeur du tournant du XXe siècle, dont l’écriture a cappella est assez rare mais quand même mais existante – celle-ci s’en tient strictement aux Trois Chansons, sa seule oeuvre du genre. Mais le compositeur semblait vouloir rendre ses œuvres malléables, puisqu’il a déjà composé des morceaux pour orchestre avant d’être adaptées par lui-même au piano, et vice-versa. Ronsard à son âme condense parfaitement ces deux formes, la version chantée étant même plus douce qu’au piano.

L’harmonie des voix et des instruments
Tout était par ailleurs parfait avec l’acoustique de la basilique, équilibré et émouvant. Les voix des solistes qui se relayaient étaient puissantes, chacune d’entres elles portant très bien la structure musicale du choeur. Ravel est parfait pour une église, rappelons-nous que celui-ci avait déjà travaillé avec des voix, choeurs ou solistes dans cet esprit – on peut penser au Requiem n°48 qui se compose d’un soliste et qu’il a adapté avec un orgue- il avait composé le morceau dans une église. Tantôt le choeur s’est assemblé de manière fluide, tantôt les solistes ont dominé.  L’agilité dans les retranscriptions, qui imitent avec perfection les effets que produisent les instruments d’orchestre.. 

Le Boléro
Le clou du spectacle était Le Boléro, œuvre la plus glorieuse et spectaculaire du compositeur. Et le chœur ne l’a pas ratée. En commençant en mezzo piano, avec une très grande douceur. On entendait presque les instruments à vents, les violons, et surtout la puissance des cuivres, à mesure que le crescendo se fait très progressivement. L’un d’entre eux imitait même les cymbales. Le morceau en ressortant était grandiose, l’ensemble du choeur trépignait et tapait du pied : les chanteurs achevaient le concert puissants, leurs corps se mouvant en musique avec une parfaite synchronie. 

Avec un art consommé de la retranscriptions (dont certaines datent de notre millénaire) Les Métaboles ont interprété un Ravel résolument moderne, qui lui-même appréciait les retranscriptions. Et avec des interprétations aux accents quasiment cinématographiques et aux  envolées vocales entrainantes, nous nous sommes sentis voyager. Il y a aussi eu des attentes, du suspens. Singing Ravel a donc été un concert ensorcelant et poétique, à l’image de L’Enfant et les sortilèges.

La fin magistrale arrache les bravi et l’ovation d’un public enthousiaste.

Olyrix - Emmanuel Deroeux
 - Singing Ravel

La fin magistrale arrache les bravi et l’ovation d’un public enthousiaste.

Olyrix - Emmanuel Deroeux - Singing Ravel

Maurice Ravel a trop peu composé pour chœur a cappella, tant les couleurs raffinées de sa musique semblent pourtant s’y prêter. Alors, forts de leur savoir-faire et curiosité musicale, Léo Warynski et son ensemble Les Métaboles offrent au public des Rencontres Musicales de Vézelay un programme de retranscriptions rendant hommage à son œuvre :

Sans doute par la recherche d’authenticité et la consolidation d’une pensée puriste de l’interprétation musicale, la retranscription n’est plus un procédé très habituel, alors qu’il était courant jusqu’à l’ère contemporaine. Face au développement des ensembles vocaux en France, la demande d’un catalogue de chefs-d’œuvre pour le répertoire a cappella appelle de nouveau ce procédé essentiel. Les Métaboles en sont un important exemple, diffusant des transcriptions déjà créées par d’avisés compositeurs-transcripteurs tels Thierry Machuel, Gérard Pesson ou Clytus Gottwald, ou en commandant de nouvelles auprès de Thibault Perrine. En collaboration avec la Cité musicale de Metz, l’ensemble propose ainsi une redécouverte de l’œuvre de Maurice Ravel, autour de ses Trois chansons pour chœur a cappella.

C’est avec la création mondiale de la retranscription de la Pavane pour une infante défunte pour chœur à quatre voix mixtes par Thibault Perrine, sur le sublime poème Belle qui tiens ma vie de Thoinot Arbeau, que débute le concert de ce soir, en la fastueuse Basilique de Vézelay. La direction de Léo Warynski se débarrasse de tout superflu, suggérant par ses gestes souples et ronds la matière sonore du chœur, elle-même très ronde, moelleuse. Dans l’acoustique généreuse de la basilique, la prononciation des textes et la précision des attaques semblent d'abord souffrir de cette recherche prioritaire de la beauté du son. Petit à petit, les artistes du chœur prenant de l’assurance, ces légers défauts s’amoindrissent. À plusieurs moments, l’auditeur est happé par de délicieuses harmonies colorées avec grand soin, comme la nuance piano proposée sur « Que l’amour qui m’époint décroisse d’un seul point ». L’auditeur est transporté par les couleurs évidemment féériques du Jardin féérique de Ma Mère l’Oye, dont la conduite globale des dynamiques est pensée de manière progressive jusqu’à la note finale, puissante mais absolument pas écrasante. Le contre-ré de la soprano Anne-Claire Baconnais a la qualité rare (voire incroyable pour de telles hauteurs) de mener, sûr et fin, vers la partie cadentielle (conclusive). Le pianissimo éthéré de « Toi, le cœur de la rose » extrait de L’Enfant et les Sortilèges, hypnotise. Les couleurs qui sont proposées sont comme du pastel avec effet aquarelle, légères et transparentes, mais dans une performance tellement intense qu'un des sopranos en tombe. La frayeur passée (et la chute étant en fait due à une indisposition), Amandine Trenc reviendra quelques temps plus tard, rejoignant l’ensemble en restant assise pour assurer sa partie, particulièrement importante pour "La flûte enchantée", retranscription de Shéhérazade. Malgré sa grande fatigue, la chanteuse fait entendre une voix cristalline, légère et agile comme une flûte. Pour les Trois chansons pour chœur a cappella dont la musique et les textes sont de la main même de Ravel, la soprano Lorraine Tisserand intervient en soliste sur Trois beaux oiseaux du Paradis, sur un beau tapis du chœur et quelques échos, faisant entendre une voix lumineuse et très tendre.

Pour final, Les Métaboles offrent en création mondiale la retranscription du Boléro pour 16 voix mixtes par Thibault Perrine. Le choix laisse d'abord interrogatif quant à la possibilité de transcrire pour voix seules une œuvre dont toute la saveur est l’instrumentation. Certes, l’ostinato rythmique (figure répétée) paraît d’abord un peu irrégulier, mais il gagne néanmoins en assurance au fil de l’œuvre. La fin de la deuxième phrase mélodique est cependant toujours trop basse dans les registres pour bien sonner et l’endurance nécessaire à cette longue œuvre fait parfois craindre à une baisse notable de justesse. Toutefois, Les Métaboles valorisent le travail de retranscription, réussissant tout de même à reconstituer certains timbres des instruments, comme les « wah wah » de cors par les ténors, également complétés par de la percussion corporelle. Les harmonies riches, avec octaves et quintes, fonctionnent très bien grâce aux voix féminines, dont les parties sont quasiment individuelles. La fin magistrale, sur un coup de pied collectif, arrache les bravi et l’ovation d’un public enthousiaste. Bien qu’appréciant en bis le Jardin féérique, qui avait fait l’objet d’un clip lors du premier confinement, le public redemande le Boléro. Léo Warynski cède et donne le dernier cinquième de l’œuvre, avec un tempo un rien pressé et un ostinato vraisemblablement fatigué, mais ne manquant pas d’enthousiasme partagé !

Photo : François Zuidberg

La fin magistrale arrache les bravi et l’ovation d’un public enthousiaste.

Olyrix - Emmanuel Deroeux
 - Singing Ravel

La fin magistrale arrache les bravi et l’ovation d’un public enthousiaste.

Olyrix - Emmanuel Deroeux - Singing Ravel

Maurice Ravel a trop peu composé pour chœur a cappella, tant les couleurs raffinées de sa musique semblent pourtant s’y prêter. Alors, forts de leur savoir-faire et curiosité musicale, Léo Warynski et son ensemble Les Métaboles offrent au public des Rencontres Musicales de Vézelay un programme de retranscriptions rendant hommage à son œuvre :

Sans doute par la recherche d’authenticité et la consolidation d’une pensée puriste de l’interprétation musicale, la retranscription n’est plus un procédé très habituel, alors qu’il était courant jusqu’à l’ère contemporaine. Face au développement des ensembles vocaux en France, la demande d’un catalogue de chefs-d’œuvre pour le répertoire a cappella appelle de nouveau ce procédé essentiel. Les Métaboles en sont un important exemple, diffusant des transcriptions déjà créées par d’avisés compositeurs-transcripteurs tels Thierry Machuel, Gérard Pesson ou Clytus Gottwald, ou en commandant de nouvelles auprès de Thibault Perrine. En collaboration avec la Cité musicale de Metz, l’ensemble propose ainsi une redécouverte de l’œuvre de Maurice Ravel, autour de ses Trois chansons pour chœur a cappella.

C’est avec la création mondiale de la retranscription de la Pavane pour une infante défunte pour chœur à quatre voix mixtes par Thibault Perrine, sur le sublime poème Belle qui tiens ma vie de Thoinot Arbeau, que débute le concert de ce soir, en la fastueuse Basilique de Vézelay. La direction de Léo Warynski se débarrasse de tout superflu, suggérant par ses gestes souples et ronds la matière sonore du chœur, elle-même très ronde, moelleuse. Dans l’acoustique généreuse de la basilique, la prononciation des textes et la précision des attaques semblent d'abord souffrir de cette recherche prioritaire de la beauté du son. Petit à petit, les artistes du chœur prenant de l’assurance, ces légers défauts s’amoindrissent. À plusieurs moments, l’auditeur est happé par de délicieuses harmonies colorées avec grand soin, comme la nuance piano proposée sur « Que l’amour qui m’époint décroisse d’un seul point ». L’auditeur est transporté par les couleurs évidemment féériques du Jardin féérique de Ma Mère l’Oye, dont la conduite globale des dynamiques est pensée de manière progressive jusqu’à la note finale, puissante mais absolument pas écrasante. Le contre-ré de la soprano Anne-Claire Baconnais a la qualité rare (voire incroyable pour de telles hauteurs) de mener, sûr et fin, vers la partie cadentielle (conclusive). Le pianissimo éthéré de « Toi, le cœur de la rose » extrait de L’Enfant et les Sortilèges, hypnotise. Les couleurs qui sont proposées sont comme du pastel avec effet aquarelle, légères et transparentes, mais dans une performance tellement intense qu'un des sopranos en tombe. La frayeur passée (et la chute étant en fait due à une indisposition), Amandine Trenc reviendra quelques temps plus tard, rejoignant l’ensemble en restant assise pour assurer sa partie, particulièrement importante pour "La flûte enchantée", retranscription de Shéhérazade. Malgré sa grande fatigue, la chanteuse fait entendre une voix cristalline, légère et agile comme une flûte. Pour les Trois chansons pour chœur a cappella dont la musique et les textes sont de la main même de Ravel, la soprano Lorraine Tisserand intervient en soliste sur Trois beaux oiseaux du Paradis, sur un beau tapis du chœur et quelques échos, faisant entendre une voix lumineuse et très tendre.

Pour final, Les Métaboles offrent en création mondiale la retranscription du Boléro pour 16 voix mixtes par Thibault Perrine. Le choix laisse d'abord interrogatif quant à la possibilité de transcrire pour voix seules une œuvre dont toute la saveur est l’instrumentation. Certes, l’ostinato rythmique (figure répétée) paraît d’abord un peu irrégulier, mais il gagne néanmoins en assurance au fil de l’œuvre. La fin de la deuxième phrase mélodique est cependant toujours trop basse dans les registres pour bien sonner et l’endurance nécessaire à cette longue œuvre fait parfois craindre à une baisse notable de justesse. Toutefois, Les Métaboles valorisent le travail de retranscription, réussissant tout de même à reconstituer certains timbres des instruments, comme les « wah wah » de cors par les ténors, également complétés par de la percussion corporelle. Les harmonies riches, avec octaves et quintes, fonctionnent très bien grâce aux voix féminines, dont les parties sont quasiment individuelles. La fin magistrale, sur un coup de pied collectif, arrache les bravi et l’ovation d’un public enthousiaste. Bien qu’appréciant en bis le Jardin féérique, qui avait fait l’objet d’un clip lors du premier confinement, le public redemande le Boléro. Léo Warynski cède et donne le dernier cinquième de l’œuvre, avec un tempo un rien pressé et un ostinato vraisemblablement fatigué, mais ne manquant pas d’enthousiasme partagé !

Photo : François Zuidberg

2023

décembre

Mardi 12 décembre 2023 - 20hSinging RavelThéâtre de Privas

Tout chante chez Ravel : les cordes de Daphnis et Chloé, le piano des Jeux d’eau ou le tourbillon de personnages fantastiques de L’Enfant et les Sortilèges. Pourtant, son œuvre pour chœur a cappella se réduit aux virevoltantes mais très courtes Trois chansons. Qu’à cela ne tienne ! Ravel lui-même n’a-t-il pas transcrit, ici pour piano, là pour orchestre, une bonne partie de son catalogue ? Voici Ma mère l’Oye, Miroirs, Shéhérazade offerts à la virtuosité et l’espièglerie des chanteurs des Métaboles – et en création, les transcriptions du Bolero et de la Pavane pour une infante défunte par Thibault Perrine.

La tournée Singing Ravel est soutenue par l'Adami et la Copie privée.

août

Lundi 7 août 2023 - 21hSinging RavelRencontres musique et patrimoine du Mont Blanc

Tout chante chez Ravel : les cordes de Daphnis et Chloé, le piano des Jeux d’eau ou le tourbillon de personnages fantastiques de L’Enfant et les Sortilèges. Pourtant, son œuvre pour chœur a cappella se réduit aux virevoltantes mais très courtes Trois chansons. Qu’à cela ne tienne ! Ravel lui-même n’a-t-il pas transcrit, ici pour piano, là pour orchestre, une bonne partie de son catalogue ?
Voici Ma mère l’Oye, Miroirs, Shéhérazade offerts à la virtuosité et l’espièglerie des chanteurs des Métaboles – et en création, les transcriptions du Bolero et de la Pavane pour une infante défunte par Thibault Perrine.

La tournée Singing Ravel est soutenue par l'Adami et la Copie privée.

juillet

Jeudi 27 juillet 2023 - 20hSinging RavelLes Promenades musicales du Pays d'Auge - Abbatiale de Saint-Pierre-sur-Dives

Tout chante chez Ravel : les cordes de Daphnis et Chloé, le piano des Jeux d’eau ou le tourbillon de personnages fantastiques de L’Enfant et les Sortilèges. Pourtant, son œuvre pour chœur a cappella se réduit aux virevoltantes mais très courtes Trois chansons. Qu’à cela ne tienne ! Ravel lui-même n’a-t-il pas transcrit, ici pour piano, là pour orchestre, une bonne partie de son catalogue ? Voici Ma mère l’Oye, Miroirs, Shéhérazade offerts à la virtuosité et l’espièglerie des chanteurs des Métaboles – et en création, les transcriptions du Bolero et de la Pavane pour une infante défunte par Thibault Perrine.

La tournée Singing Ravel est soutenue par l'Adami et la Copie privée.

Samedi 8 juillet 2023 - 21hSinging RavelFestival Les Traversées - Abbaye de Noirlac

Tout chante chez Ravel : les cordes de Daphnis et Chloé, le piano des Jeux d’eau ou le tourbillon de personnages fantastiques de L’Enfant et les Sortilèges. Pourtant, son œuvre pour chœur a cappella se réduit aux virevoltantes mais très courtes Trois chansons. Qu’à cela ne tienne ! Ravel lui-même n’a-t-il pas transcrit, ici pour piano, là pour orchestre, une bonne partie de son catalogue ? Voici Ma mère l’Oye, Miroirs, Shéhérazade offerts à la virtuosité et l’espièglerie des chanteurs des Métaboles – et en création, les transcriptions du Bolero et de la Pavane pour une infante défunte par Thibault Perrine.

2022

août

Dimanche 21 août 2022 - 20hSinging RavelFestival Ravel - Saint-Jean-de-Luz

Tout chante chez Ravel : les cordes de Daphnis et Chloé, le piano des Jeux d’eau ou le tourbillon de personnages fantastiques de L’Enfant et les Sortilèges. Pourtant, son œuvre pour chœur a cappella se réduit aux virevoltantes mais très courtes Trois chansons. Qu’à cela ne tienne ! Ravel lui-même n’a-t-il pas transcrit, ici pour piano, là pour orchestre, une bonne partie de son catalogue ? Voici Ma mère l’Oye, Miroirs, Shéhérazade offerts à la virtuosité et l’espièglerie des chanteurs des Métaboles – et en création, les transcriptions du Bolero et de la Pavane pour une infante défunte par Thibault Perrine.

mai

Mercredi 18 mai 2022 - 20h30Singing RavelFloréal d'Épinal

Tout chante chez Ravel : les cordes de Daphnis et Chloé, le piano des Jeux d’eau ou le tourbillon de personnages fantastiques de L’Enfant et les Sortilèges. Pourtant, son œuvre pour chœur a cappella se réduit aux virevoltantes mais très courtes Trois chansons. Qu’à cela ne tienne ! Ravel lui-même n’a-t-il pas transcrit, ici pour piano, là pour orchestre, une bonne partie de son catalogue ? Voici Ma mère l’Oye, Miroirs, Shéhérazade offerts à la virtuosité et l’espièglerie des chanteurs des Métaboles – et en création, les transcriptions du Bolero et de la Pavane pour une infante défunte par Thibault Perrine.

2021

août

Vendredi 20 août 2021 - 21hSinging RavelFestival Les Rencontres musicales de Vézelay

De grandes pages de la musique vocale de Maurice Ravel ainsi que des transcriptions dont celles, spécifiquement faites par Thibault Perrine pour les Métaboles, le Boléro et la Pavane pour une infante défunte.

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