THE ANGELS

Ce n’est que quelques mois avant sa disparition que Jonathan Harvey termine son œuvre ultime, les Plain Songs for Peace and Light – et témoigne ainsi, malgré un constant engagement dans la technologie la plus futuriste, d’une fidélité à l’écriture vocale a cappella, à laquelle il est toujours revenu. S’exprimant sur I love the Lord, écrit 36 ans plus tôt, il évoque déjà la profonde empreinte laissée sur lui par l’écoute de la liturgie chorale, semaine après semaine.

Autour de Harvey, c’est bien la splendide tradition des chœurs anglais que ce concert fait vivre. De Winchester au réfectoire des moines de Royaumont, les murs gothiques des abbayes font résonner une musique polyphonique, somptueuse et magnifiée par les acoustiques. Aux échos sonores répond ici le dialogue des textes : Harvey reprend entièrement, dans The Annunciation, la première strophe du Stabat Mater de Palestrina, dont le texte sublime la douleur de la mère de Jésus – et boucle ainsi le cycle de la naissance et la mort du Christ, vue par elle. À l’humilité et l’angoisse du pénitent, exprimées par les douloureuses dissonances de l’Ave verum de Byrd, répond la sérénité du croyant, que Harvey exprime par la stabilité d’un accord parfait. Les symétriques Remember de Harvey et Purcell appellent aussi à réactiver les prodigieuses mémoires sonores qui continuent de hanter les cathédrales anglicanes.

Programme co-produit par la Fondation Royaumont (dans le cadre de la résidence des Métaboles 2019-2021) et soutenu par la Fondation Bettencourt-Schueller

THE ANGELS


William Byrd - Ave verum 
Benjamin Britten - A Hymn to the Virgin
Jonathan Harvey
I love the Lord, pour double chœur a cappella
Plain Songs for Peace and Light, pour chœur a cappella
Come Holy Ghost, pour chœur a cappella
G. P. da Palestrina - Stabat Mater pour double chœur 
Jonathan Harvey
The annunciation
Benjamin Britten - Chorale After an old French Carol
Henry Purcell - Remember not Lord, our offenses 
Jonathan Harvey
Remember, O Lord
The Angels pour double chœur a cappella 


Les Métaboles (16 chanteurs)
Léo Warynski, direction

 

Dans la presse...

Tant d'anges sont venus ce jour

ConcertClassic - Laurent Bury
 - The Angels

Tant d'anges sont venus ce jour

ConcertClassic - Laurent Bury - The Angels

Concert des Métaboles au musée d'Orsay - Tant d'anges sont venus ce jour - Compte-rendu

Pour ouvrir sa saison 2023-24, l’Auditorium du musée d’Orsay propose un concert de midi en rapport avec l’une de ses expositions, selon sa coutume. Pour célébrer Louis Janmot (1814-1892), le très mystique peintre lyonnais auquel est consacré en ce moment une rétrospective, il était logique de proposer un programme religieux, et comme ses toiles grouillent littéralement d’anges, l’ensemble Les Métaboles est venu interpréter le contenu de son disque The Angels enregistré en 2019 et sorti en 2021. Mais comme le CD dure à peine trois quarts d’heure, quelques pièces ont été ajoutées pour atteindre la durée habituelle des concerts du musée d’Orsay.

Par rapport au disque, trois compositeurs font donc leur entrée : Britten, son compatriote John Tavener (1944-2013) et l’Estonien Arvo Pärt, seul encore en vie. Pour autant, la langue de Shakespeare reste dominante, Pärt ayant mis en musique la traduction en anglais moderne d’une vieille prière gaélique. Ce renfort d’œuvres des XXe et XXIe siècles a pour effet d’isoler un peu plus les œuvres de Byrd, Purcell et surtout Palestrina, le Stabat Mater de ce dernier appartenant décidément à un tout autre univers esthétique, alors que les deux britanniques du XVIIe siècle sont plus faciles à rapprocher de Jonathan Harvey (1939-2012) qui domine le programme. L’exposition rapprochant notamment William Blake de Janmot, les deux ayant été peintres et poètes, la présence du poème « The Lamb » de Blake mis en musique par Tavener se justifie ainsi. A Hymn to the Virgin d’un Britten de seize ans ne permet guère de déceler la forte personnalité musicale qui allait s’affirmer quelques années plus tard.

Autrement dit, même si c’est The Deer’s Cry d’Arvo Pärt que Les Métaboles reprendront en bis à l’issue du concert, Jonathan Harvey reste le roi incontesté de ce programme. Ses œuvres prouvent à qui en douterait qu’il est encore possible à notre époque de composer une musique d’inspiration religieuse qui n’a absolument rien de passéiste. « Come Holy Ghost » commence par reprendre la mélodie grégorienne du Veni creator, mais c’est pour mieux la déformer, la diffracter entre les seize voix qui forment l’ensemble. Harvey s’emparait aussi bien de textes liturgiques que de poèmes  modernes, avec des résultats toujours étonnants et beaux. Léo Warynski guide ses troupes d’une main sûre à travers les méandres de ces partitions, et peut compter sur les membres du chœur pour se changer à volonté en solistes lorsque la musique l’exige, avec au premier chef le timbre bien reconnaissable de la soprano Anne-Claire Baconnais pour ne citer qu’elle.

Le musée d’Orsay donne ainsi un superbe départ à une saison musicale placée sous le signe de la spiritualité, en relation avec Le Poème de l’âme de Louis Janmot.

Tant d'anges sont venus ce jour

ConcertClassic - Laurent Bury
 - The Angels

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ConcertClassic - Laurent Bury - The Angels

Concert des Métaboles au musée d'Orsay - Tant d'anges sont venus ce jour - Compte-rendu

Pour ouvrir sa saison 2023-24, l’Auditorium du musée d’Orsay propose un concert de midi en rapport avec l’une de ses expositions, selon sa coutume. Pour célébrer Louis Janmot (1814-1892), le très mystique peintre lyonnais auquel est consacré en ce moment une rétrospective, il était logique de proposer un programme religieux, et comme ses toiles grouillent littéralement d’anges, l’ensemble Les Métaboles est venu interpréter le contenu de son disque The Angels enregistré en 2019 et sorti en 2021. Mais comme le CD dure à peine trois quarts d’heure, quelques pièces ont été ajoutées pour atteindre la durée habituelle des concerts du musée d’Orsay.

Par rapport au disque, trois compositeurs font donc leur entrée : Britten, son compatriote John Tavener (1944-2013) et l’Estonien Arvo Pärt, seul encore en vie. Pour autant, la langue de Shakespeare reste dominante, Pärt ayant mis en musique la traduction en anglais moderne d’une vieille prière gaélique. Ce renfort d’œuvres des XXe et XXIe siècles a pour effet d’isoler un peu plus les œuvres de Byrd, Purcell et surtout Palestrina, le Stabat Mater de ce dernier appartenant décidément à un tout autre univers esthétique, alors que les deux britanniques du XVIIe siècle sont plus faciles à rapprocher de Jonathan Harvey (1939-2012) qui domine le programme. L’exposition rapprochant notamment William Blake de Janmot, les deux ayant été peintres et poètes, la présence du poème « The Lamb » de Blake mis en musique par Tavener se justifie ainsi. A Hymn to the Virgin d’un Britten de seize ans ne permet guère de déceler la forte personnalité musicale qui allait s’affirmer quelques années plus tard.

Autrement dit, même si c’est The Deer’s Cry d’Arvo Pärt que Les Métaboles reprendront en bis à l’issue du concert, Jonathan Harvey reste le roi incontesté de ce programme. Ses œuvres prouvent à qui en douterait qu’il est encore possible à notre époque de composer une musique d’inspiration religieuse qui n’a absolument rien de passéiste. « Come Holy Ghost » commence par reprendre la mélodie grégorienne du Veni creator, mais c’est pour mieux la déformer, la diffracter entre les seize voix qui forment l’ensemble. Harvey s’emparait aussi bien de textes liturgiques que de poèmes  modernes, avec des résultats toujours étonnants et beaux. Léo Warynski guide ses troupes d’une main sûre à travers les méandres de ces partitions, et peut compter sur les membres du chœur pour se changer à volonté en solistes lorsque la musique l’exige, avec au premier chef le timbre bien reconnaissable de la soprano Anne-Claire Baconnais pour ne citer qu’elle.

Le musée d’Orsay donne ainsi un superbe départ à une saison musicale placée sous le signe de la spiritualité, en relation avec Le Poème de l’âme de Louis Janmot.

Les Métaboles retiennent les anges au-dessus du musée d’Orsay

Resmusica - Patrick Jézéquel
 - The Angels

Les Métaboles retiennent les anges au-dessus du musée d’Orsay

Resmusica - Patrick Jézéquel - The Angels

Les Métaboles retiennent les anges au-dessus du musée d’Orsay

Pour le premier concert de sa saison, l’auditorium du musée d’Orsay convie les Métaboles dans un récital de chant sacré, « The Angels », entrant en résonance avec l’exposition concomitante consacrée à Louis Janmot (1814-1892) et intitulée : « Le Poème de l’âme ».

On savait Les Métaboles à l’aise quand, toutes voix dehors (près de 50 au total), ils emplissent le volume d’une nef (en l’occurrence celle de la basilique de Vézelay). Les voici dans un espace beaucoup plus réduit – celui de l’auditorium du musée d’Orsay –, à l’acoustique feutrée et assez sèche, qui convient parfaitement à leur effectif : seize chanteurs. Voire beaucoup moins, quand, au tout début, ils sont quatre à entonner l’Ave verum corpus (1605) de William Byrd, placés derrière le public, au fond de la salle. L’effet est saisissant, d’autant plus que l’on s’attendait à entendre leurs camarades montés sur la scène. La liturgie catholique nous enveloppe dans ce motet intime, très lent et très recueilli. Donc, aujourd’hui, place à la clarté, à l’intensité et à la convivialité !

Le programme reprend celui du disque The Angels (NoMadMusic, 2021, Clef d’or ResMusica) augmenté de trois chants signés Benjamin Britten (A Hymn to the Virgin, 1930), John Taverner (The Lamb, 1982) et Arvo Pärt (The Deer’s Cry, 2008). Des compositeurs de la Renaissance (Byrd, Purcell, Palestrina) et d’autres des XXe et XXIe siècles (Harvey, Britten, Pärt, Taverner), tous pieux et dépositaires d’une culture musicale qu’ils transforment. Douze chants en tout, dont la réunion joue sur le double tableau de la clarté polyphonique et d’une certaine expressivité contemporaine (par exemple The Deer’s Cry d’Arvo Pärt, obsédant et sobre – deux marques de fabrique de ce créateur – et qui sera redonné en bis). Avec toujours cette préoccupation de mettre l’homme, c’est-à-dire le croyant, au centre, donc l’homme seul s’adressant à son dieu, d’où l’importance donnée au texte et l’exclusivité à la voix nue. C’est tout l’intérêt esthétique d’un chœur réduit à son minimum, qui assure l’intelligibilité du chant en ses différentes strates. Ce qui s’entend plus particulièrement dans Come, Holy Ghost (1984) et Plainsongs for Peace and Light (2012) de Jonathan Harvey (1939-2012), qui tous deux reprennent la simplicité d’expression du plain-chant, qu’on pourrait qualifier de romane. Harvey est d’ailleurs le compositeur le plus présent ce midi, avec six pièces, sûrement le plus étonnant aussi, caractérisé par un raffinement inouï, que produisent : le caractère mystique de son inspiration avec sa dimension personnelle, une instabilité entretenue entre inquiétude et paix (qui contraste fort avec, en particulier, la solidité architecturale du Stabat Mater [1580] de Giovanni Pierluigi da Palestrina), des harmonies tournoyantes, des variations entre mélisme et chant syllabique, l’étagement extrême des registres s’appuyant sur des accords en bourdon, ou encore le savant tuilage des voix ainsi que les surprenants glissandi descendants à la fin de Come, Holy Ghost. Tous ces effets sont merveilleusement rendus par un ensemble attentif aux inflexions souples du chef.

Très finement pensé, l’enchaînement des morceaux obéit à plusieurs préoccupations. Premièrement, ménager l’attention des auditeurs par l’alternance de chants de caractères ou de niveaux de complexité différents. Ainsi l’Ave Verum corpus de William Byrd et Remember not, Lord, our offenses (1681) d’Henry Purcell encadrent-ils A Hymn to the Virgin de Benjamin Britten et trois chants d’Harvey : I love the Lord (1976), Come Holy Ghost et Plainsongs for Peace and Light. Deuxièmement, préserver une certaine variété, dans un contexte stable, par la distribution régulière des solos. On retiendra, dans l’Ave Verum corpus de Byrd et The Annunciation (2011) d’Harvey, la puissante soprano Anne-Claire Baconnais, l’alto Aurélie Bouglé ainsi que la basse Jeroen Bredewold, et, dans Come, Holy Ghost, les sublimes soprano Amandine Trenc et ténor Benjamin Aguirre Zubiri, dont les chants s’envolent littéralement hors du cadre. Troisièmement, faire une sorte de clin d’œil intellectuel ou culturel en faisant se suivre Remember not, Lord, our offenses de Purcell et Remember, O Lord (2003) d’Harvey, façon de souligner une inspiration et une filiation.

Le public aura pu communier avec des chanteurs nuancés à l’extrême et dirigés par leur chef, Léo Warynski, visiblement reconnaissant envers ses musiciens et très heureux d’être parmi nous.

Les Métaboles retiennent les anges au-dessus du musée d’Orsay

Resmusica - Patrick Jézéquel
 - The Angels

Les Métaboles retiennent les anges au-dessus du musée d’Orsay

Resmusica - Patrick Jézéquel - The Angels

Les Métaboles retiennent les anges au-dessus du musée d’Orsay

Pour le premier concert de sa saison, l’auditorium du musée d’Orsay convie les Métaboles dans un récital de chant sacré, « The Angels », entrant en résonance avec l’exposition concomitante consacrée à Louis Janmot (1814-1892) et intitulée : « Le Poème de l’âme ».

On savait Les Métaboles à l’aise quand, toutes voix dehors (près de 50 au total), ils emplissent le volume d’une nef (en l’occurrence celle de la basilique de Vézelay). Les voici dans un espace beaucoup plus réduit – celui de l’auditorium du musée d’Orsay –, à l’acoustique feutrée et assez sèche, qui convient parfaitement à leur effectif : seize chanteurs. Voire beaucoup moins, quand, au tout début, ils sont quatre à entonner l’Ave verum corpus (1605) de William Byrd, placés derrière le public, au fond de la salle. L’effet est saisissant, d’autant plus que l’on s’attendait à entendre leurs camarades montés sur la scène. La liturgie catholique nous enveloppe dans ce motet intime, très lent et très recueilli. Donc, aujourd’hui, place à la clarté, à l’intensité et à la convivialité !

Le programme reprend celui du disque The Angels (NoMadMusic, 2021, Clef d’or ResMusica) augmenté de trois chants signés Benjamin Britten (A Hymn to the Virgin, 1930), John Taverner (The Lamb, 1982) et Arvo Pärt (The Deer’s Cry, 2008). Des compositeurs de la Renaissance (Byrd, Purcell, Palestrina) et d’autres des XXe et XXIe siècles (Harvey, Britten, Pärt, Taverner), tous pieux et dépositaires d’une culture musicale qu’ils transforment. Douze chants en tout, dont la réunion joue sur le double tableau de la clarté polyphonique et d’une certaine expressivité contemporaine (par exemple The Deer’s Cry d’Arvo Pärt, obsédant et sobre – deux marques de fabrique de ce créateur – et qui sera redonné en bis). Avec toujours cette préoccupation de mettre l’homme, c’est-à-dire le croyant, au centre, donc l’homme seul s’adressant à son dieu, d’où l’importance donnée au texte et l’exclusivité à la voix nue. C’est tout l’intérêt esthétique d’un chœur réduit à son minimum, qui assure l’intelligibilité du chant en ses différentes strates. Ce qui s’entend plus particulièrement dans Come, Holy Ghost (1984) et Plainsongs for Peace and Light (2012) de Jonathan Harvey (1939-2012), qui tous deux reprennent la simplicité d’expression du plain-chant, qu’on pourrait qualifier de romane. Harvey est d’ailleurs le compositeur le plus présent ce midi, avec six pièces, sûrement le plus étonnant aussi, caractérisé par un raffinement inouï, que produisent : le caractère mystique de son inspiration avec sa dimension personnelle, une instabilité entretenue entre inquiétude et paix (qui contraste fort avec, en particulier, la solidité architecturale du Stabat Mater [1580] de Giovanni Pierluigi da Palestrina), des harmonies tournoyantes, des variations entre mélisme et chant syllabique, l’étagement extrême des registres s’appuyant sur des accords en bourdon, ou encore le savant tuilage des voix ainsi que les surprenants glissandi descendants à la fin de Come, Holy Ghost. Tous ces effets sont merveilleusement rendus par un ensemble attentif aux inflexions souples du chef.

Très finement pensé, l’enchaînement des morceaux obéit à plusieurs préoccupations. Premièrement, ménager l’attention des auditeurs par l’alternance de chants de caractères ou de niveaux de complexité différents. Ainsi l’Ave Verum corpus de William Byrd et Remember not, Lord, our offenses (1681) d’Henry Purcell encadrent-ils A Hymn to the Virgin de Benjamin Britten et trois chants d’Harvey : I love the Lord (1976), Come Holy Ghost et Plainsongs for Peace and Light. Deuxièmement, préserver une certaine variété, dans un contexte stable, par la distribution régulière des solos. On retiendra, dans l’Ave Verum corpus de Byrd et The Annunciation (2011) d’Harvey, la puissante soprano Anne-Claire Baconnais, l’alto Aurélie Bouglé ainsi que la basse Jeroen Bredewold, et, dans Come, Holy Ghost, les sublimes soprano Amandine Trenc et ténor Benjamin Aguirre Zubiri, dont les chants s’envolent littéralement hors du cadre. Troisièmement, faire une sorte de clin d’œil intellectuel ou culturel en faisant se suivre Remember not, Lord, our offenses de Purcell et Remember, O Lord (2003) d’Harvey, façon de souligner une inspiration et une filiation.

Le public aura pu communier avec des chanteurs nuancés à l’extrême et dirigés par leur chef, Léo Warynski, visiblement reconnaissant envers ses musiciens et très heureux d’être parmi nous.

La voix des anges des Métaboles.

Resmusica - Charlotte Saulneron
 - The Angels - CD

La voix des anges des Métaboles.

Resmusica - Charlotte Saulneron - The Angels - CD

De Palestrina à Jonathan Harvey, en passant par William Byrd et Henry Purcell, ce nouvel opus discographique des Métaboles, The Angels, mené sous le regard expert de son fondateur Léo Warynski, est fondamentalement dédié au célèbre compositeur britannique disparu en 2012.

Les premières notes de cette programmation font écho à l’une des caractéristiques propres de l’écriture musicale du maître contemporain, l’interprétation choisie pour l’Ave verum corpus de Byrd atténuant toute dualité au profit d’une lévitation spirituelle inscrite au coeur d’une pleine communion d’un ordre supérieur. Son ancrage dans la musique sacrée anglicane et le plainchant dès ses premières œuvres de jeunesse, puis son implication dans l’activité musicale de la Cathédrale de Winchester au début des années 80, marqueront profondément Jonathan Harvey, particulièrement intéressé par une réflexion alliant inspiration et spiritualité. Léo Warynski fait donc le choix d’accorder les seize chanteurs a cappella selon les aspirations mystiques du compositeur britannique, et cela même si les ouvrages ne sont pas de son fait ni de son époque.

Ce sera ainsi le même parti pris pour Remember not, Lord, our offences de Henry Purcell qui sera traité selon une approche similaire : celle d’une lévitation des textures sonores, métaphore de la grandeur spirituelle chrétienne, que la basse continue initiale ne pouvait qu’encrer dans le réel. Pour Giovanni Pierluigi da Palestrina, c’est le double chœr du Stabat Mater qui est sous l’emprise de la plénitude d’Harvey, les voix se modelant pour une consistance pleine et fusionnelle sans contrastes marqués. Les choix de Léo Warynski sont risqués, mais fonctionnent admirablement selon ce fil conducteur particulièrement intellectualisé, et surtout ancré au cœur même d’une écriture musicale contemporaine. Entre I love the Lord, Come, Holy Ghost, Plainsongs for peace and light, extraits du Livre des Psaumes, Remember, O Lord, ou encore The Angels qui donne le titre à ce disque, le choeur évolue selon des compositions variées de Jonathan Harvey : du plain-chant à seize solistes, de cinq voix mixtes à un double choeur… La performance des Métaboles est aussi irréelle que cette conduite temporelle extatique menée d’une main de maître par Warynski durant ces quarantecinq minutes de musique. Mais comme souligné précédemment, on est loin de la contemplation : la démarche est complexe, rigoureuse et précise, positionnant l’auditeur dans une concentration que ce format court discographique rend véritablement rendre possible.

Les gestes musicaux sont intégralement mis au service d’une conception spirituelle, le temps et l’espace sortant des codes habituels, les mélodies et les harmonies en devenant d’une luminosité monumentale, chaque composante compositionnelle et interprétative s’éclairant mutuellement. La transparence des textures sonores portée dans une fusion des voix superbe, la flexibilité idéale dans la conduite des voix pour porter une pensée artistique complexe… Entre rationnel et mystique, entre intellectualisation et intuition, la voix des anges des Métaboles se met au service d’un disque magistral.

4 F - Les Métaboles font vibrer a cappella le répertoire de fameux Anglais, de Purcell à Jonathan Harvey.

Télérama - Sophie Bourdais - The Angels - CD

Dans l’écrin acoustique de l’abbaye de Royaumont, les Métaboles font vibrer a cappella le répertoire de fameux Anglais, de Purcell à Jonathan Harvey.

Le chef Léo Warynski et le label NoMadMusic ont été bien inspirés de graver ce fascinant programme de musique sacrée a cappella, créé en 2019 dans l’accueillante acoustique de l’abbaye de Royaumont, et enregistré sur place par France Musique. Si le compositeur britannique Jonathan Harvey (1939-2012) en est la figure centrale, ses pièces sont mises en résonance avec d’autres styles et époques. On perçoit ainsi à quel point son écriture contemporaine s’enracine dans celles de ses prédécesseurs, à commencer par William Byrd (1539/40-1623), dont l’Ave verum corpus, chanté par un quatuor vocal d’une troublante sérénité, inscrit les pièces qui suivront dans la riche tradition chorale anglaise. À Henry Purcell (1659-1695) et son psaume Remember Not, Lord, Our Offences, répond, dans une tonalité voisine, un Remember, O Lord, pour chœur a cappella. Et le thème musical qui ouvre le Stabat Mater de Giovanni Pierluigi da Palestrina (1525-1594) revient au début de The Annunciation, où Jonathan Harvey met en musique, de manière très picturale, un texte infiniment poétique d’Edwin Muir.

Souples, claires et chaleureuses, les voix des Métaboles sont aussi capables d’intervenir en solistes et d’assurer la netteté des lignes de chant, que de se fondre dans la polyphonie chorale. Elles font merveille dans ce répertoire d’une modernité sans âge, qui joue avec un plain-chant grégorien enrobé d’une brume vocale et parcouru de turbulences (Plainsongs for Peace and Light), sculpte le son au gré d’envoûtants enchaînements harmoniques (I love the Lord), et nous entraîne, pour finir, dans une autre dimension (The Angels), d’une beauté flottante et étrangement réconfortante.

4 F - Les Métaboles font vibrer a cappella le répertoire de fameux Anglais, de Purcell à Jonathan Harvey.

Télérama - Sophie Bourdais - The Angels - CD

Dans l’écrin acoustique de l’abbaye de Royaumont, les Métaboles font vibrer a cappella le répertoire de fameux Anglais, de Purcell à Jonathan Harvey.

Le chef Léo Warynski et le label NoMadMusic ont été bien inspirés de graver ce fascinant programme de musique sacrée a cappella, créé en 2019 dans l’accueillante acoustique de l’abbaye de Royaumont, et enregistré sur place par France Musique. Si le compositeur britannique Jonathan Harvey (1939-2012) en est la figure centrale, ses pièces sont mises en résonance avec d’autres styles et époques. On perçoit ainsi à quel point son écriture contemporaine s’enracine dans celles de ses prédécesseurs, à commencer par William Byrd (1539/40-1623), dont l’Ave verum corpus, chanté par un quatuor vocal d’une troublante sérénité, inscrit les pièces qui suivront dans la riche tradition chorale anglaise. À Henry Purcell (1659-1695) et son psaume Remember Not, Lord, Our Offences, répond, dans une tonalité voisine, un Remember, O Lord, pour chœur a cappella. Et le thème musical qui ouvre le Stabat Mater de Giovanni Pierluigi da Palestrina (1525-1594) revient au début de The Annunciation, où Jonathan Harvey met en musique, de manière très picturale, un texte infiniment poétique d’Edwin Muir.

Souples, claires et chaleureuses, les voix des Métaboles sont aussi capables d’intervenir en solistes et d’assurer la netteté des lignes de chant, que de se fondre dans la polyphonie chorale. Elles font merveille dans ce répertoire d’une modernité sans âge, qui joue avec un plain-chant grégorien enrobé d’une brume vocale et parcouru de turbulences (Plainsongs for Peace and Light), sculpte le son au gré d’envoûtants enchaînements harmoniques (I love the Lord), et nous entraîne, pour finir, dans une autre dimension (The Angels), d’une beauté flottante et étrangement réconfortante.

... limpidité des timbres, transparence, flexibilité et raffinement des textures.

OnMag - Jean-Pierre Robert
 - The Angels - CD

... limpidité des timbres, transparence, flexibilité et raffinement des textures.

OnMag - Jean-Pierre Robert - The Angels - CD

L'attrait de cet album est la mise en miroir de compositions de l'anglais Jonathan Harvey avec des pièces des grands maîtres baroques du chant a cappella. Comparaison fascinante qui, à travers le croisement des époques et des styles, révèle d'inattendues correspondances et montre en tout cas la vitalité du chant choral outre-Manche.

Ce programme, capté live lors du festival de Royaumont à l'automne 2019, fait dialoguer présent et passé de la musique anglaise a cappella, Jonathan Harvey, Byrd et Purcell. Là où les voûtes du réfectoire des moines font écho à celles des cathédrales gothiques. Chantre de la musique électronique, qu'il a travaillée auprès de Stockhausen, Jonathan Harvey (1939-2012) s'est aussi intéressé au domaine du chant choral. Rien d'étonnant de la part d'un musicien qui a connu dans sa jeunesse le monde de la maîtrise anglaise des Colleges. Avec des techniques originales de traitement des voix se référant au plain-chant grégorien, et des sonorités audacieuses d'élargissement dans l'espace qu'on peut définir comme une sorte d'amplification irisée. Ainsi en est-il dans la pièce ''I love the Lord''. Celle titrée ''Come, Holy Ghost'' débute sur un rappel du thème du ''Veni creator'', chanté par une voix soliste, reprise par le chœur. La fin du morceau semble se déliter dans un fouillis remarquablement organisé, comme si le son venait de diverses sources. Le phénomène d'élargissement dans l'espace, avec ses effets d'écho, se retrouve dans les Plainsongs for peace and light. Là encore une voix soliste débute chaque strophe, rejointe par le chœur dans une sorte de fourmillement, comme s'il s'agissait d'un soubassement orchestral, pour un effet proprement magique. Qu'on retrouve dans le morceau ''The Angels'', si bien nommé, pour double chœur : sur une pédale à bouche fermée, le discours s'anime et se répand doucement. La seconde partie amplifie la première, toujours sur ce contrepoint murmuré quasiment instrumental.

Disposées soit en prélude, soit en répons, les pièces de l'époque baroque montrent une réelle filiation et combien Jonathan Harvey s'est placé dans les pas de ces maîtres. Car ''Remenber, O Lord'' semble prendre naturellement la suite de ''Remenber not, Lord, our offences'' de Purcell, et l'"Ave verum corpus" de Byrd annoncer ''I Love the Lord''. De même le bref "Stabat Mater "de Palestrina annonce-t-il la pièce ''The Annunciation'' du compositeur anglais actuel. Qui reprend à son compte leur sens de l'architecture vocale et, dans un langage moderne, recrée le mystère émanant des pièces de ses lointains prédécesseurs.

Les 16 chanteurs de l'ensemble vocal Les Métaboles, sous la direction à la fois sensible et rigoureuse de Léo Warynski, montrent limpidité des timbres, transparence et flexibilité, comme le raffinement des textures. Et surtout un étonnant éclectisme si l'on en juge par un précédent album d'inspiration bien différente, ''Jardin féerique''. La prise de son live réalisée par les équipes de Radio France - France Musique restitue l'étonnante impression de spatialité de ces musiques conçues pour des édifices religieux plus que pour des salles de concert.

Avec the Angels, les Métaboles nous illuminent.

Classique mais pas has been - Olivier Delaunay
 - The Angels - CD

Avec the Angels, les Métaboles nous illuminent.

Classique mais pas has been - Olivier Delaunay - The Angels - CD

En un an de musique confinée et de concerts annulés, Les Métaboles ont réussi le pari de sortir un disque. Un défi pour un chœur de chambre qui préférera toujours le concert pour faire briller la lumière de ses voix. Leur dernier né, The Angels, est pourtant une illumination.

Rares sont les ensembles vocaux qui peuvent faire entendre autant de genres différents en gardant à chaque fois la même exigence. Depuis dix ans, Les Métaboles cultivent un savoir-faire qui les a amené au sommet de leur art en 2020, avec un enregistrement éblouissant consacré aux Jardins féeriques des compositeurs du XXème siècle.

Le répertoire a capella est leur domaine privilégié, et les programmes originaux concoctés par leur chef Léo Warynski, leur marque de fabrique. Sur la lancée de leur dernière sortie, ils nous offrent cette année The Angels, une rêverie lumineuse enregistrée à l’abbaye de Royaumont (Val-d’Oise), un très saint lieu de la musique vocale. Dans les rayonnages d’un disquaire, la jaquette n’attire pas forcément l’œil, mais une fois le disque dans la machine, c’est un univers fascinant qui s’ouvre à nous. Si si, on vous assure !

Pour un chœur de chambre aussi fin et précis, les hauts-parleurs de nos salons sont des persiennes à travers lesquelles nous ne sommes autorisés qu’à deviner les contours d’une musique faite pour être jouée toutes fenêtres ouvertes, dans la pleine acoustique d’une église ou d’un auditorium. Depuis un an, nous avons appris à nous contenter de cette obscurité, ne recevant du monde musical qu’une ombre projetée, aussi fidèle que la résolution de notre matériel d’écoute le permet.

Il y a en ce moment un risque réel pour la musique et en premier lieu pour la musique vocale a capella, dont l’expérience est étroitement liée à la définition des timbres, dans un espace en trois dimensions. Dans cette étroitesse imposée par le disque, Léo Warynski et ses chanteurs arrivent néanmoins à nous faire parvenir un peu de lumière, par la force de leurs voix assemblées. Dans cet effort, ils sont bien aidés par l’acoustique parfaite de l’abbaye de Royaumont où ils sont en résidence.

Le répertoire

La lumière de The Angels est un assemblage dont la musique de Jonathan Harvey, compositeur contemporain anglais, est le fil rouge. L’esthétique est fascinante, alliant le chant grégorien simple et hypnotique au kaléidoscope des harmonies modernes. Il résulte de ce mélange une musique d’une grande majesté, qu’on écoute comme on regarde un vitrail dans une église : à chaque pas, on y découvre une lumière nouvelle. L’oreille y fonctionne comme la rétine en éclairant chaque accord de l’impression persistante de celui qui précède. On sort de l’écoute de ce disque avec une sensation curieuse, une sorte de doux éblouissement dont il faut quelques minutes pour se remettre. À la voix des anges, la musique contemporaine vient prêter un peu de son mystère, et on resterait bien en leur compagnie quelques minutes de plus. On sort de l’écoute de ce disque avec une sensation curieuse, une sorte de doux éblouissement dont il faut quelques minutes pour se remettre.

C’est pour qui ?

Si vous découvrez Les Métaboles, nous vous conseillerons plutôt de commencer avec leur deux dernières parutions, le Jardin Féérique et Une Nuit américaine, plus accessibles et tous les deux très réussis. Car The Angels s’adresse aux passionnés de musique vocale en premier lieu. Aux nostalgique de ces moments magiques où le son arrive de partout, enveloppant le corps entier dans un mystère acoustique, dont seules les églises ont le secret.

À ceux-là, The Angels apporte une évocation, un souvenir lointain gravé à plat sur un disque. Dans ces conditions, il faut aussi avoir l’habitude du langage contemporain, sans quoi on ne profitera pas autant de l’expérience. Pour les oreilles moins habituées à cette esthétique, quelques pièces baroques (Purcell, Palestrina) ramènent en terre familière.

Une ponctuation bienvenue pour laquelle l’acoustique de l’abbaye de Royaumont semble faite sur mesure, notamment dans ce surprenant Stabat Mater de Palestrina en double chœur. Dans cette disposition, il nous manque néanmoins les trois dimensions de la mise en espace, indispensable pour profiter de l’effet sonore. On attend vivement le concert…

Pourquoi on aime ?

- Pour l’ensemble du travail des Métaboles, dont au moins les trois derniers disques sont vraiment magnifiques !
- Pour la qualité vocale des interprétations, qui rendent à la musique a capella les trois dimensions qui manquent parfois au format disque.
- Pour le répertoire qui alterne avec intelligence les répertoires ancien et moderne pour une expérience quasi-mystique…

The Angels ou les Métaboles dans toute leur pureté.

Toute La Culture - Gilles Charlassier
 - The Angels - CD

The Angels ou les Métaboles dans toute leur pureté.

Toute La Culture - Gilles Charlassier - The Angels - CD

À l’heure où les salles de concert restent privées de public en raison de la crise sanitaire, la parution de l’album The angels enregistré par Les Métaboles lors d’un concert pendant le festival de Royaumont en septembre 2019 conjugue l’excellence de l’interprétation à ce que d’aucuns appelleraient le syndrome de la madeleine. On retrouve dans ce disque la pureté de la ligne et le cisèlement des choeurs des Métaboles, sous la direction de Léo Warynski, dans un programme qui fait dialoguer les époques, la polyphonie de la Renaissance et du baroque avec celle de la musique contemporaine, mise en miroir qui compte parmi les marques de fabrique de l’ensemble français et de son directeur musical.

Ici, c’est le corpus de Jonathan Harvey, nourri par la pratique chorale, véritable institution outre-Manche, qui est mis en regard avec quelques grands maîtres du passé – Byrd, Purcell et Palestrina. De Harvey, on retiendra la décantation et la beauté des modulations de I love the Lord, les halos évocateurs de Come, Holy Ghost, la synthèse magistrale entre le sens du verbe et de l’effet dans The annunciation ou encore le remarquable et éponyme

The angels, initié sur des sons bouche fermée avant de se déployer dans un diaphane double choeur. Un témoignage fascinant d’une maîtrise d’un des meilleurs ensembles français d’aujourd’hui, récompensé l’an dernier par le Syndicat de la critique, et que l’on espère retrouver en salles dès que les restrictions seront levées.

En vente sur le site...

The Angels

Enregistré par France Musique à Royaumont le 7 septembre 20219

2023

septembre

Mardi 26 septembre 2023 - 12h30The AngelsMusée d'Orsay - Auditorium

 

The Angels plonge l’auditeur dans les méandres de la musique spirituelle . Les œuvres de Purcell, Byrd et Palestrina, chantres de la musique polyphonique du XVIIe, entrent en résonance avec celles de Harvey, figure majeure de la musique contemporaine.

avril

Lundi 10 avril 2023 - 16hThe AngelsFestival de Pâques de Colmar

The Angels plonge l’auditeur dans les méandres de la musique spirituelle. Les œuvres de Purcell, Byrd et Palestrina, chantres de la musique polyphonique du XVIIe, entrent en résonance avec celles de Harvey, figure majeure de la musique contemporaine.

2022

avril

Jeudi 14 avril 2022 - 20h30The AngelsFestival de musique sacrée de Perpignan

 

The Angels plonge l’auditeur dans les méandres de la musique spirituelle. Les œuvres de Purcell, Byrd et Palestrina, chantres de la musique polyphonique du XVIIe, entrent en résonance avec celles de Harvey, figure majeure de la musique contemporaine.

2021

août

Dimanche 22 août 2021 - 15hThe AngelsFestival de La Chaise Dieu

The Angels, plonge l’auditeur dans les méandres de la musique spirituelle . Les œuvres de Purcell, Byrd et Palestrina, chantres de la musique polyphonique du XVIIe, entrent en résonance avec celles de Harvey, figure majeure de la musique contemporaine.

Réservation ici

mars

Jeudi 25 mars 2021 - 20h30The AngelsEn direct sur la plateforme RecitHall

The Angels, plonge l’auditeur dans les méandres de la musique spirituelle . Les œuvres de Purcell, Byrd et Palestrina, chantres de la musique polyphonique du XVIIe, entrent en résonance avec celles de Harvey, figure majeure de la musique contemporaine.
Sous l'impulsion de Léo Warynski, les Métaboles redonnent vie à la splendide tradition des chœurs anglais : de Winchester au réfectoire des moines de Royaumont, où l'album fut enregistré, les murs gothiques des abbayes accueillent une musique somptueuse, magnifiée par les acoustiques.